Service des votations GE Pas de fraude électorale à Genève

ATS

13.5.2019 - 18:18

L'affaire d'une possible fraude électorale à Genève se dégonfle. Le procureur général Olivier Jornot a relevé qu'à ce stade de l'enquête aucun indice ne permet d'établir une volonté délibérée de fausser des votations.

«Je n'ai aucun indice qu'une fraude électorale ait été commise», a affirmé lundi Olivier Jornot devant la presse. Sur la base de ses premières investigations, le magistrat n'a pas trouvé non plus de faits relevant de corruption.

«A ce stade, je n'ai également aucun indice que des votations passées aient été affectées par des manoeuvres frauduleuses», a précisé le procureur général. Il en est de même pour les prochaines votations de dimanche.

Olivier Jornot a ajouté que l'enquête se poursuivait et que des rebondissements n'étaient jamais à exclure. Désormais, il s'agira notamment de savoir «comment on a pu avoir des dénonciations sur des faits aussi graves», a-t-il expliqué.

«Relation hostile»

Une preuve que l'affaire semble se tasser est que le prévenu, après avoir passé une nuit en détention, a été relâché vendredi au terme de son audition. «Les charges n'étaient pas suffisantes pour une mise en détention provisoire», a estimé Olivier Jornot.

Parmi les autres premiers éléments de l'enquête, Olivier Jornot a relevé qu'il n'y avait qu'une seule véritable dénonciatrice dans cette affaire, la deuxième collaboratrice ayant chargé le prévenu «se référant constamment» à sa collègue.

Le procureur général a fait état d'une «relation hostile» entre cette dénonciatrice et l'accusé, d'une «ambiance lourde» au sein du Service des votations et élections (SVE). Un conflit entre deux personnes serait-il donc à l'origine d'une affaire qui ébranle Genève ? «J'irais trop loin si j'imputais cette dénonciation à ce seul facteur», a répondu M. Jornot.

Pas de danger pour dimanche

Le Conseil d'Etat genevois a pris position sur cette affaire présumée de fraude électorale quelques heures après les déclarations du procureur général. Pour le président du gouvernement Antonio Hodgers, l'intégrité des votations de dimanche est garantie, tout comme l'est le processus en vigueur au service des votations.

«Ce qu'on comprend de cette affaire, c'est une dissension entre deux collaborateurs», a poursuivi le conseiller d'Etat. Ce dernier s'est étonné de l'emballement politique et médiatique qui a suivi, jeudi, l'annonce, par le Ministère public genevois, d'une perquisition effectuée dans les locaux du service des votations et élections.

Le prévenu, qui est âgé d'une trentaine d'années, et son accusatrice principale sont tous deux des auxiliaires au SVE, où ils travaillent depuis plusieurs années sur appel. Ils officient dans l'équipe dite du «courrier», qui est chargée de réceptionner le matériel de vote par correspondance.

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