Santé Pas de pénurie de médecins en Valais

ATS

13.5.2019 - 16:52

Le nombre de médecins est en hausse en Valais.
Le nombre de médecins est en hausse en Valais.
Source: KEYSTONE/CHRISTIAN BEUTLER

Le nombre de médecins est en hausse en Valais, statistiques à l’appui. Selon une enquête réalisée par l’Observatoire cantonal de la santé (OVS), le nombre de praticiens a augmenté de quelque 21% entre 2014 et 2018.

L’étude constate également une féminisation et un rajeunissement de la profession, ainsi qu'une absence de pénurie en moyenne cantonale. De 858 en 2014, le nombre de médecins pratiquant en Valais est passé à 1037. Cette hausse se voit tant chez les médecins de premier recours (+17%) que chez les spécialistes (+23%).

Pour mille habitants, le Valais compte 0,8 équivalent plein temps au niveau de la médecine de premier recours. Un chiffre comparable à la moyenne nationale. La situation s’est améliorée, tant dans le Bas-Valais (0,76 EPT) que dans le Haut-Valais (0,79 EPT), grâce à la création de plusieurs cabinets de groupe. Elle demeure stable dans le Valais central (0,85).

Dans le Chablais par exemple, on constate une hausse du nombre de professionnels (+33%) et une baisse conséquente de leur âge moyen (de 54 à 45,5 ans). Tel est aussi le cas sur l'ensemble du canton: l’âge moyen des médecins est désormais de 52 ans, contre 57 ans en 2014.

La part de femme a pour sa part augmenté. C’est davantage le cas chez les médecins de premier recours (de 30 à 43% en quatre ans) que pour les spécialistes (de 27 à 30%).

Concilier vie privée et professionnelle

Le taux d’activité moyen demeure stable, à quatre jours par semaine. Il a toutefois diminué de 0,8 jour (de 8,4 à 7,6) chez les généralistes ou les pédiatres, désireux d’équilibrer au mieux leur vie privée et leur travail.

Enfin, selon l’étude diligentée par la Société médicale du Valais et le Service de la santé publique, la majorité des cabinets valaisans de premier recours est apte à recevoir un nouveau patient dans un délai de cinq jours, sans compter les urgences. Le 80% des praticiens est prêt à augmenter le nombre de leurs patients dans un délai d’un mois.

Il n’y a donc pas de pénurie dans le canton. «Nous voulons éviter de nous retrouver dans cette situation», a déclaré la conseillère Esther Waeber-Kalbermatten, qui n’a annoncé aucune mesure au vu de la situation. «Nous ne sommes plus dans une situation d’urgence», renchérit son chef de service, Victor Fournier.

Prévenir le moyen terme

Cette enquête doit être prise comme un baromètre global pour le Valais. Insuffisamment fine, elle ne permet cependant pas de révéler d’éventuelles pénuries dans certaines localités. Actuellement, aucune vallée ne se trouve dans le rouge.

Parmi les sondés, 70% estiment que le nombre de médecins de proximité en Valais deviendra insuffisant vers 2023-2024.

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