Grand Conseil – FR Pas de promotion accrue du vélo à Fribourg

ATS

23.5.2019 - 12:22

La place du vélo dans le trafic routier fribourgeois a suscité un débat nourri devant le Grand Conseil (archives).
La place du vélo dans le trafic routier fribourgeois a suscité un débat nourri devant le Grand Conseil (archives).
Source: KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI

Le Grand Conseil fribourgeois estime que le canton en fait suffisamment pour l'heure en matière de pistes cyclables. Il a refusé jeudi une motion demandant l'instauration d'un «Fonds Vélo» doté de 20 millions de francs.

La motion a été rejetée par 43 voix contre 41 et 1 abstention, conformément à la proposition du Conseil d'Etat. Déposée il y a deux ans et demi par le député PDC Marc-Antoine Gamba et l'ancien député écologiste Laurent Thévoz, elle a donné l'occasion de débattre de la question.

Le texte demandait d'assurer le «financement régulier et progressif» de projets d’infrastructure en faveur de la pratique du vélo, avec la création d'un poste de travail à plein temps au minimum pour concrétiser le plan sectoriel vélo. L'idée consistait à mobiliser des moyens supplémentaires pour réaliser certaines priorités.

Clivage gauche-droite

Lors du débat, un clivage gauche-droite s'est fait jour. Les groupes socialistes et vert centre gauche ont appelé à soutenir la motion, estimant que le canton était loin du compte dans le domaine de la promotion du vélo. «Fribourg est un des cantons les plus dangereux pour les deux-roues», a relevé Marc-Antoine Gamba.

«Pas besoin d'être visionnaire pour constater la forte hausse du nombre des utilisateurs», a dit le PLR Jean-Daniel Schumacher. D'ailleurs, «les ventes de vélos connaissent un engouement», a-t-il précisé, en particulier les vélos à assistance électrique. A droite toutefois, UDC, PDC et PLR ont majoritairement repoussé la motion.

Retard admis

«Le canton est en retard», a admis le conseiller d'Etat Jean-François Steiert, en charge des constructions. «Les bandes cyclables ne sont pas plus dangereuses toutefois que les pistes cyclables», a expliqué le magistrat socialiste, pour prouver que l'instrument le plus utilisé sur les routes n'était pas plus périlleux. «Tout est question de perception.»

Dans sa réponse, le Conseil d’Etat a encore indiqué avoir affecté à fin 2018, dans le cadre de son fonds d’infrastructure, 8 millions de francs à la mobilité douce. Il a confié aussi à deux employés de la Direction des constructions (DAEC) la mission d’œuvrer à la réalisation des projets prioritaires de son plan sectoriel vélo.

Pour mémoire, le gouvernement prévoit 325 kilomètres de voies cyclables, pour un investissement total de 157 millions de francs sur une vingtaine d’années. Pour l'heure, 88 kilomètres de pistes et de bandes pour les deux-roues ont déjà été réalisés sur le territoire fribourgeois.

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