Point final Pierre Maudet condamné à une peine pécuniaire avec sursis

mf, ats

31.5.2023 - 13:34

La Chambre pénale d'appel et de révision a condamné le conseiller d'Etat genevois Pierre Maudet à 300 jours-amende avec sursis. Le magistrat avait été reconnu coupable d'acceptation d'un avantage par le Tribunal fédéral (TF) pour un voyage à Abou Dhabi, en 2015.

La Chambre pénale d'appel et de révision a condamné le conseiller d'Etat genevois Pierre Maudet à 300 jours-amende avec sursis. 
La Chambre pénale d'appel et de révision a condamné le conseiller d'Etat genevois Pierre Maudet à 300 jours-amende avec sursis. 
Keystone / archives

Keystone-SDA, mf, ats

L'information, révélée mercredi par la Tribune de Genève, a été confirmée par le pouvoir judiciaire via un communiqué de presse. Les juges ont fixé le jour-amende à 400 francs et le sursis à deux ans. Pierre Maudet est aussi astreint à verser une créance compensatrice de 50'000 francs à l'Etat de Genève.

Le magistrat a été sanctionné par la justice pour avoir accepté, en 2015, un séjour luxueux à Abou Dhabi, tous frais payés par les autorités émiraties, alors qu'il siégeait au gouvernement genevois. Il a aussi fait bénéficier de ce voyage dans le Golfe sa famille et son bras droit de l'époque.

Pierre Maudet avait été acquitté en appel pour ces faits. Le Ministère public avait toutefois porté l'affaire au Tribunal fédéral. Dans un arrêt rendu en novembre dernier, Mon Repos avait estimé que ce séjour aux Emirats constituait un avantage indu, laissant à la cour cantonale le soin de fixer la peine.

Point final

La sanction prononcée par la Chambre pénale d'appel et de révision de la Cour de justice met ainsi un terme à ce qui a été appelé l'affaire Maudet. Cette affaire a empoisonné la vie politique genevoise durant plusieurs années. Le conseiller d'Etat a été exclu du PLR, puis a été poussé à démissionner du gouvernement cantonal.

Ses ennuis judiciaires et sa condamnation pour acceptation d'un avantage, son statut de paria n'ont pas empêché Pierre Maudet de nourrir de nouvelles ambitions politiques. Lors des élections d'avril dernier, à la tête d'une formation baptisée «Libertés et justice sociale», il a opéré son retour au Conseil d'Etat.