«Liberté, liberté!»: entre 150 et 200 manifestants ont protesté vendredi soir à Genève contre les restrictions liées à la pandémie lors d'un rassemblement non autorisé. Plusieurs interpellations ont eu lieu.
Presque tous sans masque, les contestataires ont tenté rapidement de défiler vers les sites des institutions genevoises. Mais l'important dispositif de sécurité a rapidement réagi. Après un cordon, les policiers ont ramené les manifestants vers la place sur laquelle ils s'étaient réunis.
«C'est ça la liberté?», vocifère une femme, un enfant dans les bras, à l'égard des forces de sécurité. «Honte à vous», crie l'un de ses voisins. De «collabos» à «Gestapo», les insultes contre les policiers fusent. Certaines avec des relents racistes.
Des pancartes dénoncent «une dictature» sous couvert de coronavirus. «Arrêtez de tuer nos bistros», ajoute une d'entre elles. Dans la foule, certains sont autant surpris par la mobilisation que par la présence policière pour la cueillir. Près d'eux, un parc avait même été fermé pour éviter une dispersion du rassemblement.
Après plusieurs dizaines de minutes, les premiers contrôles d'identité tombent. Même si des dizaines de manifestants ont réussi à s'exfiltrer de la nasse policière, celle-ci entoure les plus vocaux.
Des récalcitrants sont interpellés pour refus d'obtempérer, dont un rattrapé par l'unité à moto. Dans l'immédiat, le porte-parole de la police Alexandre Brahier ne pouvait préciser leur nombre. Il aura fallu un peu plus d'une heure pour évacuer la place. Interrompu, le trafic autour de la zone a alors pu reprendre.