Médias Pour un renforcement de l'aide à la presse

ATS

2.7.2019 - 17:06

Une commission veut renforcer l'aide à la presse (archives).
Une commission veut renforcer l'aide à la presse (archives).
Source: KEYSTONE/GAETAN BALLY

La presse écrite devrait davantage être soutenue. La commission des télécommunications du Conseil des Etats veut renforcer l'aide indirecte et songe à une aide directe. Son homologue du National doit encore se prononcer avant qu'un projet concret ne soit adopté.

La commission est unanime à penser que la presse écrite, qui traverse une crise économique due à une forte baisse des recettes publicitaires, doit être soutenue rapidement. Afin d’assurer leur pérennité, les médias écrits, qui sont au coeur de la formation de l'opinion, doivent à la fois réussir le virage du numérique et continuer à produire des offres sur papier, ont indiqué mardi les services du Parlement.

Par 8 voix contre 3, la commission a donné suite à une initiative parlementaire de Géraldine Savary (PS/VD). Celle-ci demande de renforcer l'aide indirecte à la presse en affectant une partie des excédents issus de la redevance radio TV au soutien à la distribution de journaux et périodiques. La Confédération verse actuellement 50 millions de francs par an.

L'initiative de Stefan Engler (PDC/GR), adoptée à l'unanimité, vise un élargissement temporaire (dix ans) de l'aide indirecte. La Confédération soutiendrait la transformation numérique des médias écrits proposés sous forme d'abonnements. Les contributions devraient en premier lieu aider à la livraison et à la diffusion des journaux.

Comme critère de calcul, le Conseil pourrait prévoir, outre la diffusion, la part rédactionnelle, les langues nationales ou l'interdiction de la publicité excessive en faveur de produits et de services.

Aide directe ?

Afin de penser à long terme, la commission a également donné suite à l'unanimité à une initiative parlementaire de Filippo Lombardi (PDC/TI), qui vise à ce que la Confédération puisse aussi encourager la presse, via une aide directe. La solution passerait par un nouvel article constitutionnel sur les médias, sans différence de technologie ou de support utilisés.

Actuellement, la Confédération ne peut légiférer que sur la radio et la télévision. Selon Filippo Lombardi, cette différence de traitement avec la presse ne se justifie plus. Les frontières entre les différents médias se sont estompées.

La presse écrite est désavantagée, quand bien même elle fournit aussi une prestation de service public. Un nouvel article portant sur tous les types de médias éviterait aussi les problèmes d'interprétation politique et juridique actuel, comme c'est le cas avec le projet de nouvelle loi sur les médias électroniques.

Retour à la page d'accueil