L'an dernier, 89'400 naissances ont été enregistrées en Suisse, un nombre inédit depuis 1972. La population résidante permanente a progressé de 0,8% par rapport à 2020, pour atteindre plus de 8,7 millions d’habitants à fin 2021.
Keystone-SDA, ch, ats
05.04.2022, 09:53
05.04.2022, 10:40
ATS
La Suisse a enregistré 89'400 naissances vivantes en 2021, soit 3500 ou 4,1% de plus qu’en 2020 (+3200 ou +3,7% par rapport à 2019), a annoncé mardi l'Office fédéral de la statistique (OFS). Un tel nombre n’avait plus été recensé depuis 1972 et une telle hausse (+4,1%), depuis 1988.
Courant 2021, on observe deux pics de naissances, de janvier à avril et d’août à décembre, ce qui correspond respectivement à des conceptions d’avril à juillet 2020 et de novembre 2020 à mars 2021. Le nombre moyen d’enfants par femme s’est établi à 1,51. A l’exception de Nidwald et d’Obwald, tous les cantons enregistrent une augmentation des naissances.
Si l’année 2021 n’a pas été aussi funeste que 2020, le nombre de décès est toutefois nettement supérieur à celui relevé en 2019 (+3300 ou +4,9% par rapport à 2019). En 2021, 71'100 personnes sont mortes, soit 5100 ou 6,7% de moins que l’année précédente.
La baisse des décès enregistrée entre 2020 et 2021 s’observe dans la majeure partie des cantons. Toutefois, à Lucerne, à Schwyz, aux Grisons, à Thurgovie, à Uri, à Zoug et à Nidwald, on constate une augmentation des cas.
Après avoir fortement reculé en 2020 en raison de la hausse des décès, l’accroissement naturel – soit la différence entre naissances et décès – s’est établi à nouveau à 18'300 personnes en 2021, soit une valeur proche de celle de 2019 (18'400). Les cantons de Schaffhouse, des Grisons, de Glaris, du Jura et du Tessin présentent un accroissement naturel négatif, c’est-à-dire que les décès ont été plus nombreux que les naissances.
Espérance de vie en hausse
L’espérance de vie est repartie à la hausse en 2021. Elle atteint 81,7 ans chez les hommes contre 81,1 ans en 2020. Celle des femmes a également progressé, passant 85,2 ans en 2020 à 85,7 ans en 2021.
Les mariages sont également en augmentation: 36'200 unions ont été célébrées en 2021, soit 3% de plus qu’en 2020 (–7,1% par rapport à 2019). L’âge moyen au premier mariage est resté stable chez les hommes à 32,2 ans en 2021. Il a légèrement augmenté chez les femmes, passant de 30,2 ans en 2020 à 30,3 ans.
La hausse des mariages ne s’observe pas dans tous les cantons. On constate une diminution des unions conclues à Uri, Bâle-Campagne, à Lucerne, en Argovie, dans le Jura, à Nidwald, aux Grisons, à Schaffhouse et à Obwald.
Les juges ont prononcé 17'000 divorces en 2021, soit une augmentation de 5,1% par rapport à l’année précédente (+0,9% par rapport à 2019). La durée moyenne du mariage au moment du divorce augmente, de 15,6 ans en 2020 à 15,7 ans en 2021, indiquant que plus de couples mariés de longue date ont dissous leur mariage. Si les comportements observés en 2021 restent identiques à l’avenir, on estime provisoirement que deux mariages sur cinq (41,6%) pourraient se terminer un jour par un divorce.
Le nombre de divorces n’a pas progressé dans tous les cantons; Schwyz, Saint-Gall, Jura, Berne, Bâle-Campagne, Bâle-Ville, Appenzell Rhodes-Extérieures et Appenzell Rhodes-Intérieures font état de moins de divorces par rapport à 2020.
Solde migratoire en baisse
En 2021, on a enregistré 165'600 immigrations, cumulant celles des Suisses (22'300) et des étrangers (143'300), pour 114'600 émigrations (Suisses 28'700; étrangers 85'900). Le nombre d’immigrations et d’émigrations a augmenté de respectivement 1,5% et 4,8% par rapport à 2020. Le solde migratoire a par conséquent diminué, passant de 53'800 en 2020 à 51'000 en 2021 (–5,3%).
Les ressortissants suisses ont moins immigré dans le pays (-12,5%), alors qu’ils ont été plus nombreux à le quitter (+11,5%). Chez les personnes de nationalité étrangère, les immigrations et les émigrations ont augmenté de respectivement 4% et 2,7% par rapport à l’année précédente.