Première vague Première vague: surcoût de 160 millions de francs pour les EMS

jc, ats

10.4.2021 - 06:06

D'après le directeur de Curaviva, la poursuite de la lutte contre la pandémie nécessite un débat approfondi sur ce que les gens des EMS veulent vraiment (symbolique).
D'après le directeur de Curaviva, la poursuite de la lutte contre la pandémie nécessite un débat approfondi sur ce que les gens des EMS veulent vraiment (symbolique).
ATS

Les EMS ont dû débourser environ 160 millions de francs de coûts supplémentaires pour faire face à la première vague de coronavirus, selon leur faîtière Curaviva Suisse. Celle-ci attend des cantons qu'ils assument leurs responsabilités en matière de financement.

Keystone-SDA, jc, ats

Le montant inclut également le manque à gagner, précise Daniel Höchli, directeur de Curaviva, dans une interview accordée au Tages-Anzeiger parue samedi. «Et pour la deuxième vague, nous sommes en train de faire les comptes», ajoute-t-il.

Curaviva Suisse attend des cantons qu'ils assument leurs responsabilités en accordant un soutien financier. Dans certains d'entre eux, on prépare le terrain, alors que dans d'autres «il n'y a pas beaucoup de volonté politique d'aider», selon M. Höchli.

«Ce serait une bien triste image que de devoir dire que les clubs sportifs ont bénéficié d'un meilleur soutien financier que des institutions d'importance systémique comme les maisons de retraite», note le directeur de l'organisation faîtière.

«Davantage d'écoute»

D'après M. Höchli, la poursuite de la lutte contre la pandémie nécessite un débat approfondi sur ce que les gens des EMS veulent vraiment. «Il faut davantage d'écoute et des concepts de protection qui tiennent compte des divers comportements des résidents, plutôt que de décider pour tout un chacun et pour tout le monde.»

«C'est difficile», reconnaît M. Höchli. Mais en fin de compte, la question est de savoir comment arriver à un équilibre entre le niveau de protection le plus élevé possible et l'atteinte la plus faible possible à la qualité de vie, poursuit-il. Par exemple, lors de la première vague, de nombreuses voix s'étaient élevées pour dire que les personnes âgées auraient préféré voir leurs petits-enfants plutôt que d'être entièrement protégées, et donc cloisonnées.