Prix de l'énergie Ueli Maurer: «Nous n'avons pas d'argent» pour aider les ménages

ot, ats

25.5.2022 - 09:54

Le chef des finances Ueli Maurer s'est prononcé contre des mesures visant à soulager les ménages face à la hausse des prix de l'énergie. «Nous n'avons pas d'argent pour cela», a déclaré mercredi le conseiller fédéral dans une interview accordée aux journaux du groupe Tamedia.

De telles mesures ne sont pas nécessaires avec un renchérissement de 2,5%, estime Ueli Maurer. Le ministre UDC ne voit pas non plus de nécessité d'agir pour le prix de l'essence. (archives)
De telles mesures ne sont pas nécessaires avec un renchérissement de 2,5%, estime Ueli Maurer. Le ministre UDC ne voit pas non plus de nécessité d'agir pour le prix de l'essence. (archives)
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De telles mesures ne sont pas nécessaires avec un renchérissement de 2,5%, estime Ueli Maurer. Le ministre UDC ne voit pas non plus de nécessité d'agir pour le prix de l'essence. «Le prix est abordable dans une Suisse riche».

Face à la hausse des prix de l'énergie, le Conseil fédéral a mis en place en avril un groupe de travail. Celui-ci doit examiner si des mesures sont nécessaires pour soulager les ménages.

Ueli Maurer craint quant à lui un ralentissement économique global. «Je pense qu'une récession se profile. Cela dépendra de la durée de la guerre en Ukraine».

Neutralité écornée

Par ailleurs, Ueli Maurer s'est exprimé sur la position de la Suisse dans la guerre en Ukraine et sur la mise en œuvre des sanctions de l'UE. La neutralité suisse en est ressortie écornée. Cela nuit, selon lui, à la place économique suisse.

Le ministre des Finances y voit surtout un problème de communication. Bien que la Suisse se soit finalement très peu écartée de ce qu'elle a toujours fait, beaucoup ont remis en question ce positionnement. «C'est difficile à corriger après coup», ajoute-t-il.

«Pour l'instant, nous avons une attitude unilatérale sur la guerre en Ukraine», déclare le Zurichois. Mais au Forum économique mondial de Davos (WEF), il entend souvent dire qu'il ne faut pas couper tous les ponts avec la Russie. «Car à un moment donné, il y aura une période d'après-guerre», poursuit-il. «La porte doit rester entrouverte pour que l'on puisse à nouveau dialoguer».