Pro Natura y croit Une cohabitation avec le loup est-elle possible sur le Plateau ?

cz, ats

11.4.2022 - 14:37

Face à la présence du loup sur le Plateau, Pro Natura plaide pour une cohabitation et prône une meilleure protection des troupeaux. Les bêtes attaquant de manière répétée des troupeaux protégés ou représentant un danger ne sauraient toutefois être tolérées.

Le loup a été observé en plusieurs endroits du Plateau suisse (archives).
Le loup a été observé en plusieurs endroits du Plateau suisse (archives).
ATS

Keystone-SDA, cz, ats

Les preuves de la présence du loup hors de l'arc alpin et du Jura se multiplient, écrit lundi Pro Natura dans un communiqué. Sur le Plateau, le prédateur et ses dommages soupçonnés ou avérés font l'objet d'une attention croissante. Mais la réponse ne doit pas être un abattage précipité.

Tous les acteurs associés au loup doivent aller de l'avant dans le sens d'une cohabitation. La préservation des effectifs régionaux de cet animal n'est pas négociable, affirme Pro Natura. Une nouvelle éradication ne saurait être envisagée. Chaque espèce animale présente une plus-value pour l'écosystème et donc pour l'homme.

Mesures de protection

Afin de maintenir les dommages causés par le loup à un niveau tolérable pour l'élevage, l'organisation de protection de la nature estime que des mesures de protection raisonnables des troupeaux sont également indispensables sur le Plateau. Pour le petit bétail, il s'agit principalement de systèmes de clôtures adaptés.

La protection de gros bétail demande en revanche davantage d'adaptation, reconnaît Pro Natura. L'organisation évoque par exemple l'utilisation de chiens de protection.

Pour Pro Natura, il est pour l'heure impossible de prédire si le loup restera sur le Plateau. Il y trouve certes des proies naturelles, mais dispose de peu de zones de tranquillité dont il a besoin pour élever ses petits. La plupart ne font que traverser le Plateau.

Pro Natura et plusieurs autres organisations de protection de l'environnement mènent actuellement des discussions avec l'Union suisse des paysans et d'autres organisations concernées pour réfléchir à des solutions pour le loup au niveau national. Des propositions de révision de la loi sur la chasse, susceptibles de réunir une majorité, ont été soumises aux commissions parlementaires compétentes.