«Courage politique» PRO VELO Genève veut «un plan Marshall» du vélo

tb, ats

11.11.2022 - 13:51

Quelques mois avant les prochaines élections cantonales, PRO VELO Genève lance un appel aux élus pour élaborer un plan d'actions local pour le vélo. L'association, qui compte 2400 membres, demande notamment aux autorités de remplacer les bandes cyclables par de véritables pistes cyclables.

PRO VELO Genève veut de nouvelles voies vertes, à l'instar de celle qui relie Annemasse (F) aux Eaux-Vives (archives).
PRO VELO Genève veut de nouvelles voies vertes, à l'instar de celle qui relie Annemasse (F) aux Eaux-Vives (archives).
ATS

Keystone-SDA, tb, ats

«Nous voulons un plan Marshall du vélo», a déclaré vendredi devant la presse Jennifer Conti, vice-présidente de PRO VELO Genève et députée socialiste. «Face à l'urgence climatique, il faut absolument mettre en place une politique volontariste en faveur du vélo», a souligné Mme Conti.

L'association salue néanmoins les nombreux projets récemment réalisés pour la mobilité douce, dont les fameuses «coronapistes» longues de 7 kilomètres. Une partie de ces infrastructures est toutefois attaquée sur le plan juridique. Parmi les réalisations qui réjouissent particulièrement PRO VELO: le U lacustre ou encore la voie verte qui est largement plébiscitée.

Il faut accélérer

Le vélo gagne du terrain, constate PRO VELO, mais les discours climato-sceptiques aussi. Il faut donc accélérer la cadence et relancer les projets en faveur du vélo, qu'il soit musculaire ou électrique. Selon l'association, peu importe le vélo, il est de toute manière moins polluant qu'un autre véhicule motorisé.

PRO VELO demande de remplacer les bandes cyclables par des pistes cyclables, bien plus adaptées en termes de sécurité. L'association demande aussi d'accorder plus d'espace pour les vélos en mettant en place des axes continus séparés des piétons et des voitures. Il y a aussi de gros efforts à faire pour rendre les vélostations plus accessibles.

«Courage politique»

Enfin, PRO VELO a taclé au passage le PLR, l'UDC, le MCG et le TCS qui ont annoncé jeudi des recours contre la généralisation du 30 km/h sur de nombreux axes routiers. Ces opposants s'attaquent à une mesure qui en plus de réduire le bruit et la pollution permet de diminuer le nombre d'accidents graves, relève PRO VELO. Et de saluer le «courage politique» du conseiller d'Etat Serge Dal Busco, à l'origine de cette décision.