Détenu depuis 2014Procès en appel d'un criminel de guerre présumé
aula, ats
11.1.2023 - 04:31
Le procès en appel d'un criminel de guerre présumé s'ouvre mercredi devant le Tribunal pénal fédéral. En juin 2021, cet ancien commandant a été condamné à 20 ans de prison pour violation des lois de la guerre durant le premier conflit civil au Libéria, de 1993 à 1995.
Keystone-SDA, aula, ats
11.01.2023, 04:31
11.01.2023, 08:08
ATS
La procédure de première instance s'est déroulée entre décembre 2020 et février 2021 devant la Cour des affaires pénales et le verdict est tombé quatre mois plus tard. Le tribunal s'est aligné sur les réquisitions du procureur, tout en libérant le prévenu de quatre des 25 chefs d’accusation. Il ne lui a reconnu aucune circonstance atténuante.
Outre la peine privative de liberté, l'expulsion pour 15 ans du territoire suisse a été prononcée. L'ancien milicien, qui plaide non coupable, a fait recours contre le verdict devant la Cour d'appel du Tribunal pénal fédéral à Bellinzone. Ce nouveau procès doit se dérouler jusqu'au 3 février 2023.
Détenu depuis 2014
Le Ministère public de la Confédération (MPC) a ouvert à fin août 2014 une instruction pour crimes de guerre contre le commandant Alieu Kosiah suite aux plaintes de sept victimes. L'homme a été arrêté le 10 novembre suivant à Berne et est détenu depuis.
Âgé aujourd'hui de 47 ans, Alieu Kosiah répond de diverses violations des lois de la guerre alors qu'il faisait partie de la faction armée ULIMO (United Liberation Movement of Liberia for Democracy), entre mars 1993 et fin 1995.
Selon le premier jugement, le Libérien aurait ordonné de tuer, tué lui-même ou participé aux meurtres de civils et de soldats hors de combat. Il est également accusé d'avoir profané le corps d’un civil défunt en mangeant son coeur et violé une civile.
Le MPC l'accuse aussi d'avoir ordonné le traitement inhumain de civils et d'avoir recruté et utilisé un mineur comme enfant-soldat. Alieu Kosiah aurait aussi commandé ou participé à des transports forcés de biens et de munitions par des civils.
L'accusation précise que le Libérien faisait partie de l'état-major de l'ULIMO, regroupant les «big men» (cadres) de la milice. L'homme comptait parmi les commandants du groupe «Zebra» actif dans le comté de Lofa, au nord-ouest du pays, limitrophe avec la Guinée et la Sierra Leone.