«Une grosse Suisse molle»«Une grosse Suisse molle»: Nathalie Loiseau s'excuse au téléjournal de la RTS
ATS
6.2.2022 - 21:07
L'ambassadeur de Suisse à Paris avait protesté samedi contre les propos «inacceptables» de l'eurodéputé Nathalie Loiseau. Dimanche soir, la Française s'est dite «désolée si les Suisses ont été heurtés».
06.02.2022, 21:07
06.02.2022, 22:59
ATS
«Je suis d'accord sur tout avec Nathalie Loiseau, nous faisons les mêmes choses: aider l'Ukraine, amener les Russes à la table des négociations. J'aurais pu donner moi-même cette interview. Elle voulait pousser l'Union européenne à faire plus», a déclaré à l'AFP l'ambassadeur, Roberto Balzaretti.
«Mais la tonalité de ses propos est pour le moins désobligeante. Cette phrase est très gênante. Cela appelait une réaction», a-t-il ajouté. «Ces propos sont inacceptables».
De retour de Kiev, Mme Loiseau (LREM) a déclaré à l'hebdomadaire Le Point: «face à Moscou, l'Europe ne doit pas être une grosse Suisse molle», avant de tweeter le lien de l'article.
Réaction équilibrée
L'ambassadeur a alors répondu sur le compte Twitter de l'ambassade. «Merci d'évoquer la #Suisse. Depuis des décennies, nous oeuvrons pour la paix et la sécurité, en Europe et dans le monde. Avec discrétion et détermination, aux côtés de nos partenaires, comme la France et l'UE, et dans les enceintes multilatérales».
M. Balzaretti, ex-secrétaire d'Etat aux affaires européennes, a précisé à l'AFP ne pas vouloir gonfler la polémique, revendiquant une «réaction équilibrée» et affirmant être «tout à fait prêt à discuter» avec Nathalie Loiseau sur la façon de gérer la crise entre les Occidentaux et la Russie.
«Sur le fond, il n'y a pas de différence entre la politique française et la politique suisse sur ce sujet», a-t-il ajouté. «Les moyens des uns et des autres sont différents».
Loiseau désolée
Interrogée dimanche soir au téléjournal de la RTS, Mme Loiseau s'est dite «désolée si les Suisses ont été heurtés. Ce que j'ai voulu dire, c'est que la Suisse est neutre; c'est le choix de ses citoyens que je respecte infiniment». Mais «face à cette crise (en Ukraine), je ne crois pas que l'UE, elle, puisse rester neutre».