Partis Qui est Marco Chiesa, le premier Latin à la tête de l'UDC?

ATS

23.8.2020

Il ticinese Marco Chiesa è il nuovo presidente dell'UDC.
Il ticinese Marco Chiesa è il nuovo presidente dell'UDC.

Le nouveau président de l'UDC Marco Chiesa, élu samedi par les délégués à Brugg (AG), est le premier Latin porté à la tête du parti. Dur sur le fond, mais modéré dans le style, le conseiller aux Etats tessinois est proche de la ligne de Christoph Blocher.

Le politologue tessinois Oscar Mazzoleni décrit ainsi le nouveau président de l'UDC comme un «Blochérien souriant». Sur les questions de l'immigration, des travailleurs frontaliers, de l'asile et de l'Europe, le Tessinois est exactement sur la même ligne que le stratège du parti, relève le professeur à l’Université de Lausanne.

Mais il passe aussi bien en société, il veut plaire et cherche le dialogue. Grâce à cette politique, il a réussi à remporter un siège au Conseil des Etats pour la plus petite section du parti, celle du Tessin.

Selon M. Mazzoleni, Marco Chiesa devra toutefois travailler dur pour être accepté en Suisse alémanique et parvenir à y mobiliser les sections locales. L'UDC reste en effet malgré tout d’abord un parti alémanique. Le Tessinois pourrait dès lors avoir des difficultés à se rapprocher des membres de la formation au sein des villages et des communes.

Succès contre Lombardi

Âgé de 45 ans, Marco Chiesa représente son canton depuis déjà cinq ans au Parlement. Il a réussi son plus grand coup politique à l'automne dernier, lorsqu'il est arrivé en tête de la course au Conseil des Etats, détrônant le poids lourd du PDC Filippo Lombardi. Ce succès a fait la une des journaux alémaniques, pour l'une des rares victoires électorales de l'UDC.

Le Tessinois, marié et père de deux enfants, n'est pas un néophyte au sein du parti. Il a été élu à la vice-présidence de l'UDC avec la conseillère nationale Magdalena Martullo-Blocher au printemps 2018. Cette même année, il a également pris la vice-présidence de l'Action pour une Suisse indépendante et neutre (ASIN).

D'abord un refus

Le successeur du bernois Albert Rösti était dès le début l'un des candidats préférés de la commission de sélection. En février, il avait tout d'abord renoncé à sa candidature pour des raisons professionnelles. Entretemps, il a démissionné de son poste de directeur d'une maison de retraite.

"J'ai renoncé à ce poste non seulement en vue d'une éventuelle élection, mais aussi parce qu'il était de plus en plus incompatible avec mon mandat de conseiller aux Etats", avait-il précisé dans la presse.

Marco Chiesa s'est également exprimé en faveur d'une indemnisation pour le président de l'UDC, qui était jusqu'ici une fonction honorifique non rémunérée. Le Bureau de la direction du parti a finalement décidé d'accorder une indemnité forfaitaire "équitable" au nouveau président du parti pour couvrir ses frais, mais pas de salaire.

Politicien précoce

Originaire de Lugano, Marco Chiesa a obtenu en 1999 une licence en économie d'entreprise à l'Université de Fribourg, avant d'obtenir d'autres titres académiques par la suite. Outre l'italien, il parle couramment le français et bien l'allemand.

La carrière politique du nouveau président de l'UDC a commencé très tôt. Dès 2001, il est élu au Conseil communal de la petite commune de Villa Luganese, avant de siéger au Conseil communal de Lugano, puis au Grand Conseil tessinois, où il a été chef de groupe.

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