Départ de Chiesa Qui sont les papables pour présider l'UDC?

bido, ats

28.12.2023 - 12:43

Les noms de plusieurs papables circulent pour succéder à Marco Chiesa à la présidence de l'UDC Suisse. Tour d'horizon d'éventuels candidats.

Le conseiller national bernois Lars Guggisberg (46 ans) se dit intéressé par le poste de président de l'UDC suisse.
Le conseiller national bernois Lars Guggisberg (46 ans) se dit intéressé par le poste de président de l'UDC suisse.
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bido, ats

Marcel Dettling fait partie des noms avancés. Le conseiller national schwytzois et vice-président du parti a dirigé avec succès la dernière campagne pour les élections fédérales. Cet agriculteur âgé de 42 ans ne se prononce pas sur une éventuelle candidature.

Cependant, la conseillère nationale genevoise Céline Amaudruz, elle-même vice-présidente du parti, le verrait bien reprendre les rênes, a-t-elle confié jeudi à Keystone-ATS.

Pour rappel, deux agriculteurs, Toni Brunner et Ueli Maurer, ont présidé l'UDC dans un passé récent.

Mme Amaudruz elle-même dit «ne pas encore avoir réfléchi» à une éventuelle candidature. Elue depuis 2011 au Conseil national, elle serait la candidate romande la plus en vue. Cela dit, jamais un Romand ou une Romande n'a présidé l'UDC.

La politicienne âgée de 44 ans a travaillé comme gestionnaire de fortune dans plusieurs grandes banques, dont UBS. Elle a présidé l'UDC du canton de Genève de 2010 à 2023.

Aux yeux de Mme Amaudruz, le futur président (ou la future présidente) se doit d'être un élu fédéral, si possible ayant déjà une bonne expérience des rouages de la politique à Berne. En Suisse romande, Pierre-André Page (FR), Jacques Nicolet (VD) répondraient au profil recherché. Reste à savoir s'ils sont réellement attirés par le job.

«J'y réfléchirai»

Les «poids lourds» se trouvent traditionnellement outre-Sarine. Parmi eux, le conseiller national lucernois Franz Grüter n'exclut pas de se porter candidat. «Si on me sollicite, j'y réfléchirai volontiers. Mais c'est un job éreintant», a confié à Keystone-ATS cet entrepreneur âgé de 60 ans.

Le conseiller national bernois Lars Guggisberg (46 ans) se déclare intéressé par le poste. «Je peux parfaitement m'y projeter. J'aurai des entretiens ces prochains jours avec mes proches et dans mon environnement professionnel», indique le directeur de la section bernoise de l'Union suisse des arts et métiers (Usam).

Le conseiller national de Cortébert (Jura bernois) et avocat Manfred Bühler, 44 ans, a l'avantage d'être parfaitement bilingue et possède a priori tout ou partie du profil. Mais il ne s'exprime pas sur le sujet.

Le conseiller aux Etats bernois Werner Salzmann (61 ans) ne s'est pas davantage exprimé. Cet ex-président de l'UDC bernoise et candidat malheureux au Conseil fédéral en 2022 a la carrure requise.

Le jeune conseiller national saint-gallois Mike Egger (31 ans) n'hésite pas lui à sortir du bois. Le poste est «très tentant», a-t-il dit au Tages-Anzeiger. Ce cadre de l'entreprise Micarna entend bien réfléchir à une éventuelle candidature.

Silence à Zurich

Du côté de Zurich, bastion du parti, l'entrepreneur Gregor Rutz, conseiller national et candidat malheureux pour les Etats cet automne, fait figure de papable. Mais il ne se prononce pas. Autre conseiller national des bords de la Limmat, Alfred Heer (62 ans), également entrepreneur, jouit lui aussi d'une bonne notoriété mais n'a rien laissé filtrer pour l'instant.

Jean-Luc Addor (VS), à Berne depuis 2015, n'est quant à lui pas candidat. «La présidence d'un parti suisse, c'est de la folie», a déclaré le Valaisan à Keystone-ATS. Le conseiller national préfère rester politicien de milice et voit plutôt le retour d'un Alémanique à la tête de l'UDC Suisse.

D'autres candidats putatifs interrogés ont également d'ores et déjà signalé qu'ils n'étaient pas intéressés. C'est le cas par exemple conseillers nationaux zurichois Benjamin Fischer et thurgovien Manuel Strupler, qui invoquent notamment leur emploi du temps chargé à la fois professionnellement et comme pères de famille.