Droits humains Rapport sur le Xinjiang: Pékin fustige un «outil politique»

ATS

1.9.2022 - 11:29

"Cela prouve une fois de plus que le HCDH est devenu le sbire et le complice des États-Unis et de l'Occident pour punir un grand nombre de pays en développement", a déclaré Wang Wenbin, porte-parole du ministère chinois des affaires étrangères.
"Cela prouve une fois de plus que le HCDH est devenu le sbire et le complice des États-Unis et de l'Occident pour punir un grand nombre de pays en développement", a déclaré Wang Wenbin, porte-parole du ministère chinois des affaires étrangères.
ATS

La Chine a fermement dénoncé jeudi le rapport publié la veille par l'ONU sur les violations supposées des droits humains dans la région chinoise du Xinjiang (nord-ouest). Elle a fustigé un «outil politique» utilisé contre Pékin.

Keystone-SDA

«Ce rapport est un ramassis de désinformation et un outil politique au service de la stratégie des États-Unis et de l'Occident, qui vise à utiliser le Xinjiang pour entraver (le développement) de la Chine», a déclaré lors d'un point presse régulier Wang Wenbin, un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.

Malgré les pressions de Pékin, le Haut-Commissariat des Nations unies pour les droits de l'homme (HCDH) a publié mercredi soir son rapport, très attendu, sur le Xinjiang.

Possibles «crimes contre l'humanité»

Mélange d'entretiens réalisés par ses soins et d'informations directes ou de seconde main, il évoque la possibilité de «crimes contre l'humanité» dans la région mais ne reprend pas le terme de «génocide» utilisé notamment par les Etats-Unis.

«Le HCDH a créé de toutes pièces ce rapport, s'appuyant sur la conspiration politique de certaines forces anti-chinoises à l'étranger», a dénoncé Wang Wenbin.

«Cela prouve une fois de plus que le HCDH est devenu le sbire et le complice des États-Unis et de l'Occident pour punir un grand nombre de pays en développement.»

Des études occidentales accusent depuis plusieurs années la Chine d'avoir interné plus d'un million de Ouïghours et de membres d'autres groupes ethniques musulmans dans des «camps de rééducation», voire d'imposer du «travail forcé» ou des «stérilisations forcées».

La Chine dénonce des rapports biaisés et parle de «centres de formation professionnelle» destinés à développer l'emploi et à éradiquer l'extrémisme au Xinjiang, lontemps frappé par des attentats sanglants attribués à des séparatistes et islamistes ouïghours.