Entre 200 et 300 personnes ont défilé à Lausanne pour défendre "leur droit à manifester".
Les manifestants se sont cachés des regards sous des parapluies.
Des policiers en tenue anti-émeute ont encadré le cortège.
Rassemblement à Lausanne pour défendre le droit à manifester - Gallery
Entre 200 et 300 personnes ont défilé à Lausanne pour défendre "leur droit à manifester".
Les manifestants se sont cachés des regards sous des parapluies.
Des policiers en tenue anti-émeute ont encadré le cortège.
Entre 200 et 300 personnes ont défilé samedi après-midi à Lausanne pour défendre leur «droit à manifester». Elles ont sillonné la capitale vaudoise en dénonçant les répressions, principalement policières, dont elles s'estiment victimes.
Le collectif «Prenons la Rue!», à l'origine du rassemblement, critique les autorités qui refusent «systématiquement» les parcours demandés par les organisateurs de manifestations, mais surtout les pratiques «abusives et intimidantes» de la police.
«La répression est de plus en plus dure. Ils cherchent à nous démotiver», a dit l'un des militants. Il faut «en finir avec la terreur de l'Etat», a jugé une autre participante.
Les manifestants sont partis vers 14h00 de la place de la Gare, la plupart avec le visage dissimulé par des masques Covid, des foulards ou des déguisements. Ils étaient aussi nombreux à s'abriter des regards de la police sous des parapluies.
Slogans et discours hostiles aux forces de l'ordre, mais aussi à la justice, aux autorités politiques ou aux médias, ont été prononcés tout au long du parcours, avec notamment plusieurs références au récent drame de Morges, où un homme noir a été tué par un policier.
Policiers anti-émeutes
D'abord discrète, la présence policière s'est subitement renforcée à l'approche de la place St-François, et notamment des banques UBS et BCV. Une trentaine de policiers en tenue anti-émeute ont alors encadré les manifestants pour la suite du cortège.
Malgré certaines situations tendues, il ne semble pas y avoir eu d'affrontements physiques. Des manifestants ont toutefois causé quelques déprédations, notamment en tagguant et brisant des vitrines publicitaires.
Dans son manifeste, le collectif «Prenons la Rue!» cite plusieurs manifestations récentes pour lesquelles «des entraves policières» auraient été, à ses yeux, constatées. Pour Lausanne, il mentionne la manifestation contre la loi fédérale contre le terrorisme en mai dernier et, un mois plus tard, la Grève féministe et un rassemblement de soutien à la Palestine.
Pour Genève, il évoque notamment diverses «Critical Mass» (rassemblement de vélos pour accaparer la chaussée) ou encore le rassemblement en juillet contre le président camerounais Paul Biya.