Intégration – NE RECIF fête ses 25 ans à Neuchâtel

RECIF, qui favorise les rencontres et les échanges entre femmes d'horizons divers dans le canton de Neuchâtel, a mis sur pied un programme de festivités varié pour ses 25 ans. Ce jeudi soir, la poétesse franco-syrienne Maram al-Masri sera à l'honneur.

L'association a lancé son programme d'anniversaire avec une soirée de soutien jazzy à La Chaux-de-Fonds la semaine dernière. Les festivités se poursuivent ce jeudi soir au Théâtre du Pommier à Neuchâtel sous la forme créative avec de la poésie et des lectures multilingues autour de la poétesse franco-syrienne Maram al- Masri.

Elles continueront sous la forme citoyenne avec des débats le 10 avril et le 15 mai entre migrantes et personnalités politiques. RECIF clôturera son anniversaire sous la forme gourmande. Une soirée dînatoire aux saveurs du monde est prévue à La Chaux-de-Fonds le 18 mai. Et juste avant, du 5 au 17 mai, la population neuchâteloise est invitée à accueillir des femmes de RECIF pour un souper chez elle.

L'association, établie dans le chef-lieu et à La Chaux-de-Fonds, a recensé l'an dernier 663 participantes à ses cours, avec une équipe de 293 bénévoles. A ses débuts, l'association accueillait 50 participantes et cinq enfants pour trois cours donnés par dix bénévoles.

«Par rapport à d'autres cantons, une des spécificités de RECIF est d'être un centre femmes à tourner avec peu de moyens financiers», relève Nathalie Ljuslin, responsable du site de Neuchâtel. Le budget total s'élève à 600'000 francs, mais sans l'aide de bénévoles, il atteindrait 1 million.

De participante à bénévole

En comptant les deux sites, RECIF emploie dix personnes, soit 4,4 postes équivalent temps plein. «La situation financière du centre reste précaire mais cela ne nous empêche pas d'avoir l'énergie de mener de beaux projets comme les festivités prévues cette année», ajoute Nathalie Ljuslin.

L'association veut intégrer les femmes, mais pas uniquement celles issues de la migration. Si l'organisation est connue pour ses cours de français pour les migrantes, elle propose une multitude d'autres ateliers (anglais, informatique, permis de conduire, couture, etc.) ouverts à toutes. Elle se réjouit de constater que le 20% des participantes à ses cours deviennent par la suite des bénévoles engagées.