Regrets à gauche, critiques à droiteLes partis réagissent à la démission de Sommaruga
ch, ats
2.11.2022 - 19:21
L'annonce du départ de la conseillère fédérale Simonetta Sommaruga a suscité des regrets au-delà des frontières des partis. Outre les bons vœux pour l'avenir, des critiques ont également été émises, notamment du côté bourgeois. Les Verts ne veulent pas présenter leur propre candidature face au PS.
Keystone-SDA, ch, ats
02.11.2022, 19:21
02.11.2022, 20:48
ATS
Les socialistes regrettent la démission de leur conseillère fédérale Simonetta Sommaruga. Le parti a notamment souligné le «rôle porteur» de la ministre de l'environnement dans la transition énergétique et la lutte contre la crise climatique.
Le co-président du PS, Cédric Wermuth, s'est également exprimé sur Twitter à propos de la démission de Sommaruga: «Avec toi, c'est l'une des conseillères fédérales les plus engagées et les plus efficaces que le pays ait jamais eu qui se retire. Même si je le regrette, je le comprends dans ces circonstances».
Mattea Meyer, coprésidente du PS, a rendu hommage à l'action de Mme Sommaruga, qui a toujours pris parti pour la population: «Elle a fait avancer la protection du climat, revendiqué l'égalité salariale, présenté des excuses au nom de la Suisse aux enfants placés. Avec passion, crédibilité, estime», a tweeté Mattea Meyer.
L'UDC remercie Simonetta Sommaruga pour le temps et l'énergie qu'elle a investis au cours des douze dernières années. «Cela n'a toutefois pas été facile», a déclaré à Keystone-ATS le conseiller national nidwaldien et secrétaire général Peter Keller.
M. Keller déplore notamment un «blocage idéologique» en ce qui concerne le dossier énergétique. La sécurité de l'approvisionnement n'est plus garantie, selon lui.
«C'est maintenant à quelqu'un d'autre de nettoyer cette pagaille», a poursuivi Peter Keller. L'UDC a toujours défendu la concordance pour la stabilité politique de la Suisse, ajoute-il. L'UDC reconnaît donc la légitimité de la revendication du PS pour le siège vacant.
«Besoin de rattrapage»
Le PLR attend du successeur de Sommaruga qu'il s'attaque rapidement aux tâches en suspens. Il doit s'engager pour un approvisionnement énergétique sûr.
Dans de nombreux dossiers centraux comme l'approvisionnement en énergie, l'infrastructure ou la technologie 5G, il y a un besoin de rattrapage et les défis sont énormes. Le parti a toutefois aussi remercié Mme Sommaruga et lui a souhaité, ainsi qu'à son mari, une bonne santé et tout le meilleur pour l'avenir.
Le Centre souligne l'importance du principe de collégialité pour le gouvernement du pays. Le parti attend de tous les successeurs potentiels «qu'ils respectent les règles de la collégialité et qu'ils participent au bon fonctionnement du Conseil fédéral».
Le parti a lui aussi rendu hommage au travail gouvernemental de la ministre socialiste: «Nous remercions la conseillère fédérale Simonetta Sommaruga pour ses longues années d'activité et son engagement en faveur de la Suisse et lui souhaitons, ainsi qu'à son mari, le meilleur pour la suite».
Pas de candidature des Verts
Les Verts ont annoncé qu'ils ne se présentent pas contre le PS lors de l'élection pour le siège vacant. Il est urgent de renforcer les forces écologiques au sein du Conseil fédéral, mais pas au détriment d'un siège du PS. Le parti ne veut décider d'une attaque contre un siège du PS qu'après les élections d'octobre 2023.
Le président des Verts, Balthasar Glättli, a remercié Simonetta Sommaruga pour son «long et courageux engagement en tant que conseillère fédérale». Pour elle, la politique n'est pas un jeu, mais un engagement sérieux et obstiné pour des solutions viables, a-t-il écrit sur Twitter.
La cheffe du groupe Aline Trede a exprimé ses regrets quant à cette démission: «J'ai aimé travailler avec toi, discuter du contenu – même lorsque les opinions divergeaient – et admirer ton calme stoïque».
Enfin, pour le président des Vert'libéraux, Jürg Grossen, c'est une personnalité méritante et admirable qui quitte le Conseil fédéral. Il a remercié Simonetta Sommaruga pour son engagement sans faille en faveur du pays et son «leadership» dans la crise du coronavirus.