Revue de presseLes Vert'libéraux veulent s'éloigner de la neutralité
dv, ats
1.5.2022 - 08:47
L'invasion de l'Ukraine par la Russie et ses conséquences, notamment pour la neutralité de la Suisse, est à nouveau bien présente dans la presse dominicale. Voici les principales informations.
dv, ats
01.05.2022, 08:47
01.05.2022, 09:33
ATS
Les Vert'libéraux veulent s'éloigner de la neutralité telle qu'elle est actuellement conçue et permettre l'envoi d'armes à des parties en guerre dans certains cas. Concrètement, le conseiller national Beat Flach (AG) propose que des armes puissent à l'avenir être livrées à des pays démocratiques si ces Etats sont victimes d'une guerre d'agression.
En revanche, les Etats non démocratiques ne devraient pas recevoir d'armes, même en temps de paix, indique M. Flach dans la NZZ am Sonntag. Ce dernier a le soutien du président du parti Jürg Grossen (BE) et de la cheffe du groupe parlementaire Tiana Angelina Moser (ZH). Tous deux demandent aussi une réinterprétation de la neutralité. L'UDC, le PLR et Le Centre s'opposent à la livraison d'armes à des belligérants, qu'il s'agisse de démocraties ou de dictatures.
Neutralité: la population suisse a son mot à dire
La population suisse doit décider comment la neutralité sera définie à l'avenir. C'est ce que proposent, selon la SonntagsZeitung, plusieurs parlementaires et en particulier le conseiller national Hans-Peter Portmann (PLR/ZH).
Concrètement, il s'agit de soumettre au peuple de nouvelles lois que la commission de politique extérieure du National est en train d'élaborer et qui seront ensuite traitées par le Parlement. M. Portmann a fait passer une proposition en ce sens au sein de la commission. Certes, la neutralité est aujourd'hui ancrée dans la Constitution, mais il manque dans les lois des dispositions sur la manière dont la Suisse doit se comporter en tant que pays neutre. Le fait que la neutralité doive être redéfinie n'est pas contesté, ni par la gauche ni par la droite.
Le WEF prend parti pour l'Ukraine
Dans le contexte de la guerre en Ukraine, le Forum économique mondial (WEF) prend parti pour l'Ukraine. Il a annulé les invitations des Russes touchés par des sanctions. Pour la première fois depuis l'ère Gorbatchev, le WEF se déroulera sans aucune participation russe. La Russia House ne sera pas construite cette année, a confirmé à la NZZ am Sonntag une porte-parole de la fondation Roscongress.
Pour le WEF, c'est un changement d'époque. Jusqu'à présent, la Russie était omniprésente à Davos. Les soirées de l'oligarque russe Oleg Deripaska étaient légendaires. Pendant des années, au moins trois entreprises désormais sanctionnées ont fait partie des partenaires stratégiques du WEF: Sberbank, VTB et le groupe énergétique Gazprom.
Perte de pouvoir d'achat
En mars, le renchérissement en Suisse a atteint 2,4%, un niveau qui n'avait plus été enregistré depuis de nombreuses années. Les salaires ne peuvent plus suivre cette évolution. Les consommateurs subissent donc une perte réelle de pouvoir d'achat, rapporte le SonntagsBlick en se basant sur une étude du Centre de recherches conjoncturelles (KOF) de l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ).
Selon l'étude, les entreprises suisses ne prévoient en moyenne d'augmenter les salaires que de 1,6% au cours des douze prochains mois. Les augmentations les plus fortes sont attendues dans les branches des services financiers, de l'informatique, de l'hébergement, de la construction de machines et dans l'industrie horlogère avec environ 2%. En revanche, la hausse ne sera que 0,5% dans l'imprimerie et même nulle dans les secteurs de l'immobilier, de l'immobilier, des équipements sportifs et des jouets, entre autres.
«Chaque kilowattheure compte»
Les développeurs de petits projets hydroélectriques veulent lancer une initiative populaire afin d'affaiblir les oppositions à ce type de projets, rapporte Le Matin Dimanche. Intitulée «Chaque kilowattheure compte», l'initiative sera officiellement lancée dans le courant du mois de mai.
Le texte veut d'une part abaisser le seuil minimal de production pour bénéficier de contributions à l'investissement et de subventionnement, qui avait été relevé après des changements législatifs intervenus en 2016.
Il veut également donner plus de poids à la production d'énergie lors de la pesée d'intérêts. «Conjuguées, les mesures prévues ont aussi pour but de ne plus permettre aux organisations environnementales de contester la rentabilité d'un projet, ce n'est d'ailleurs pas dans leur champ de compétence», indique Benjamin Roduit, conseiller national (Le Centre/VS) et président de Swiss Small Hydro, la faîtière de la petite hydraulique suisse.
Une avancée trop timide dans l'approvisionnement
La Suisse n'avance que timidement dans ses projets pour assurer la sécurité de l'approvisionnement. Les chauffages au gaz pourraient déjà être de l'histoire ancienne, souligne le SonntagsBlick. Et le journal de pointer du doigt les cantons, qui sont compétents dans le domaine des bâtiments. Afin d'atteindre au moins une harmonisation minimale dans toute la Suisse, les cantons se sont engagés à adopter des prescriptions types, rappelle le journal.
Dans le cadre du tournant énergétique, de nouvelles prescriptions ont été définies en 2014 pour les chauffages, l'isolation des bâtiments et la production d'électricité propre afin de réduire la consommation d'énergie. Pour se conformer aux prescriptions, les cantons ont dû adapter leurs lois sur l'énergie. Ils avaient six ans pour le faire. Or, il s'avère que de nombreux cantons sont à la traîne. Seuls neuf cantons (VD, JU, FR, BS, BL, AI, LU, OW et TG) ont mis en œuvre les prescriptions. A Soleure, Berne et en Argovie, le peuple a rejeté les nouvelles lois sur l'énergie. Et dans les cantons du Valais, d'Uri, de Zoug et de Genève, les parlements planchent encore sur les projets correspondants.