Revue de presse Où sont les hommes? De moins en moins à gauche...

dv, ats

20.2.2022 - 07:51

Le coronavirus ne domine plus la presse dominicale. Cette dernière aborde notamment la difficulté d'être un homme dans un parti de gauche, la volonté de stabilité au Conseil fédéral du président du PLR mais aussi les envies de voyages des Suisses. Voici les principales informations, non confirmées à Keystone-ATS:

Après deux ans, le coronavirus ne domine plus la presse dominicale. (image d'illustration)
Après deux ans, le coronavirus ne domine plus la presse dominicale. (image d'illustration)
KEYSTONE

dv, ats

Il ne fait pas bon être un homme dans les partis de gauche. Les électeurs du PS et des Verts préfèrent souvent les candidatures féminines et plus jeunes, rapporte la NZZ am Sonntag. Sur les 31 sièges perdus par le PS lors des douze dernières élections cantonales, 30 étaient occupés par des hommes et un par une femme. Lors des élections au parlement de la ville de Zurich, six hommes n'ont pas été réélus.

«Le PS perd des hommes», note le politologue Claude Longchamp. Il observe que la base électorale de la gauche se modifie. Selon le dernier baromètre électoral de la SSR, 20% des femmes votent actuellement pour le PS, contre seulement 14% des hommes, une tendance qui devrait encore s'accentuer lors des prochaines élections fédérales fin 2023.

Collégialité en danger?

Le président du PLR Thierry Burkart critique la tendance des conseillers fédéraux à se profiler personnellement. Cela met en danger la libre discussion et remet en question le principe de collégialité, indique-t-il dans le SonntagsBlick. Concernant le renouvellement du gouvernement après les élections fédérales de 2023, le conseiller national se dit favorable à la stabilité.

En principe, on ne révoque pas les conseillers fédéraux. Cela devrait également être le cas en 2023, même si les Verts progressent, estime-t-il. Et d'expliquer que si un parti de plus siège au Conseil fédéral, cela ne facilite pas la recherche de solutions. Le PS est un parti solidement ancré dans tout le pays qui contribue à la stabilité, ajoute-t-il.

Contrôle du «degré d'immunité»

Les cantons et des politiciens demandent à la Confédération de surveiller de façon systématique le degré d'immunité de la population contre le Covid-19. «Nous devons chercher des moyens de surveiller le degré d'immunité de la population», déclare dans la SonntagsZeitung la présidente de la commission de la santé du National Ruth Humbel (Centre/AG).

Pour le président des directeurs cantonaux de la santé Lukas Engelberger, il est clair qu'un «monitoring Covid systématique est souhaitable et doit maintenant être discuté avec la Confédération». Ils reprennent ainsi une idée de la Taskforce de la Confédération.

On met le prix pour voyager

Après deux ans de restrictions sanitaires, les Suisses ont envie de voyager et ils sont prêts à délier leurs bourses. Les agences reçoivent beaucoup de demandes pour des voyages lointains et chers, rapporte le Matin Dimanche. Nathalie Balmer, patronne d'une agence de voyage dans l'arc jurassien, indique traiter beaucoup plus de dossiers entre 15'000 et 20'000 francs qu'avant la crise.

«Des familles entières souhaitent voyager ensemble», précise-t-elle. Bianca Gähweiler, de Hotelplan Suisse, constate également qu'«en moyenne, les clients dépensent actuellement davantage pour un voyage qu'avant la pandémie». «La sensibilité aux prix a tendance à être moins forte aujourd’hui qu'en 2019», confirme Markus Flick, porte-parole de Kuoni.

Discussions sur le génie génétique

Un lobby s'active pour que les «ciseaux génétiques» sortent de la loi sur le génie génétique, ouvrant la voie aux fruits et légumes modifiés, relatent le Matin Dimanche et la SonntagsZeitung. Les distributeurs Coop et Migros ainsi que le groupe agroalimentaire Fenaco-Landi en font partie. L'organisation de mobilisation Campax a lancé cette semaine une pétition en ligne demandant aux grands distributeurs de «ne pas changer de cap».

«Nous voulons que Migros et Coop écoutent leurs clients. Si ces géants prennent clairement position contre le génie génétique, la discussion sera presque morte, car ils dominent le commerce de détail», indique dans les journaux le directeur de Campax Andreas Freimüller. Le Conseil national se penchera sur la loi sur le génie génétique en mars.

Pas de coup de gaz sur les énergies renouvelables

Le développement des énergies renouvelables piétine. Les groupes électriques suisses, qui appartiennent pour la plupart aux cantons, préfèrent investir à l'étranger. Les cantons gagnent ainsi de l'argent. Dans la querelle sur la sécurité d'approvisionnement, ils se tiennent à l'écart. La ministre de l'environnement voit les choses différemment.

Le Conseil fédéral a créé une sécurité d'investissement avec son projet visant à garantir l'approvisionnement en électricité et à accélérer les procédures, a déclaré le département de Simonetta Sommaruga au SonntagsBlick. C'est aux propriétaires de déclencher effectivement les investissements, a-t-il ajouté. Selon la SonntagsZeitung, la fabrique de papier de Perlen (LU) a déjà fait part de son intérêt pour la construction d'une des trois centrales à gaz prévues.

Regarder la télé, un luxe en Suisse?

L'abonnement Nexflix est 40% plus cher en Suisse que dans les pays voisins, rapporte le SonntagsBlick, qui a effectué une comparaison. En janvier, le service de streaming a augmenté ses prix en Suisse de près de 10%. Les Helvètes paient désormais 18,90 francs par mois pour un abonnement standard, soit deux francs de plus qu'auparavant. Par an, cela fait 226,80 francs.

Le Sonntagsblick a comparé ces prix avec les tarifs pratiqués à l'étranger. Il en ressort que le même abonnement ne coûte que 163,20 francs dans les pays voisins que sont l'Allemagne, l'Italie et l'Autriche, et ce bien que le choix de films et de séries y soit encore plus grand. Cette grande disparité fait réagir la Fondation pour la protection des consommateurs qui estime que les prix élevés des abonnements en Suisse ne sont pas compréhensibles.

Le Matin Dimanche indique pour sa part qu'il faudra sortir son porte-monnaie pour regarder le replay sans pub. Les opérateurs vont facturer la possibilité de sauter la pub ou de la passer en avance rapide lors d'un visionnage en différé. Cela fait suite à une décision des chaînes de télévision d'augmenter les taxes perçues auprès des opérateurs face à une chute de leurs revenus publicitaires.

Ikea vise la montagne

Ikea s'étend en Suisse. Le groupe suédois voit encore du potentiel dans les cantons de montagnes, rapporte la NZZ am Sonntag. La commune valaisanne de Riddes accueillera d'ici l'automne 2023 le dixième magasin de Suisse. À Coire, Ikea veut ouvrir en octobre un studio de planification pour l'aménagement de cuisines et de meubles.



Les régions de montagnes sont très intéressantes pour Ikea car l'entreprise y est plus proche des propriétaires d'appartements de vacances, selon le chef d'Ikea Jesper Brodin, cité par le journal. Ikea détient 11% du marché suisse de l'ameublement. Seuls 3% des clients d'Ikea sont prêts à payer plus pour des produits plus respectueux de l'environnement.