Revue de presseParis sportifs douteux, tir du loup, risque de maladies cardiaques en hausse
clsi, ats
10.12.2023 - 08:32
Des contrats d'assurance conclus avec des entreprises céréalières brésiliennes actives dans la déforestation illégale, le tir du loup facilité qui viole les accords internationaux et des paris sportifs douteux en ligues mineures de football font les titres de la presse dominicale.
Keystone-SDA, clsi, ats
10.12.2023, 08:32
10.12.2023, 10:06
ATS
Voici les principales informations, non confirmées à Keystone-ATS:
Tir du loup: accords internationaux violés
La démarche du ministre de l'environnement Albert Rösti contre le loup est controversée au sein de l'administration fédérale. L'Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV) a averti que la Suisse violait les accords internationaux de protection en facilitant les tirs de loups, écrit la NZZ am Sonntag qui se base sur des documents confidentiels.
Des associations de protection de l'environnement vont très probablement intenter une action en justice pour empêcher le tir du loup en Valais, indique le journal. Vendredi déjà, les Grisons ont stoppé la chasse au loup suite à un recours auprès du Tribunal administratif fédéral.
Contrats d'assurances avec des compagnies sur liste rouge
Le groupe d'assurance Swiss Re a conclu 19 contrats avec des compagnies céréalières brésiliennes connues pour leur déforestation illégale. Ces contrats ont été conclus entre 2016 et 2022, indique la SonntagsZeitung, qui se base sur des données récoltées par le collectif Report Brazil. Les compagnies concernées se trouvent toutes sur liste rouge du gouvernement brésilien.
Swiss Re a notamment conclu 17 contrats d'assurances avec l'entreprise Manto Verde, à qui le gouvernement brésilien a infligé des amendes. Les assurances en question ne sont plus en vigueur, affirme Swiss Re.
Toujours sans chef, fini le Secrétariat d'Etat à la politique de sécurité?
Le président de la Commission de la politique de sécurité du Conseil national, Mauro Tuena (UDC/ZH), demande la suppression du Secrétariat d'Etat à la politique de sécurité (SEPOS). La sécurité du pays est garantie même sans cet organe, dit-il dans le SonntagsBlick.
L'idée de demander via une lettre à la ministre de la défense Viola Amherd d'y mettre fin circule au sein de la commission, selon l'hebdomadaire. «Nous voulons connaître les structures de ce secrétariat d'Etat, dit M. Tuena. Elles ne sont jusqu'à présent pas connues». Le SEPOS ne dispose actuellement pas de chef ou cheffe, Jean-Daniel Ruch ayant abruptement renoncé à ce poste en octobre.
Foot: paris, «scouts» et magouilles potentielles
Des paris en direct ont lieu lors des matches de ligues mineures comprenant parfois des joueurs de moins de 18 ans, ce qui est interdit en Suisse. Des «scouts» écument les stades pour rendre ces paris possibles depuis n'importe où dans le monde, écrivent Le Matin Dimanche et le SonntagsZeitung. Le milieu du foot s'inquiète des potentielles magouilles que ces paris permettent.
L'Association suisse de football (ASF) a exigé la surveillance des matches de la 2e ligue interrégionale, le championnat U19 et la LNB féminine. Quant aux «scouts», pour les arrêter, il faudrait déposer une plainte. Ceux-ci, en cas de condamnation, risqueraient une amende jusqu'à 100'000 francs et une privation de liberté jusqu'à 3 ans, 5 s'ils agissent par métier.
Le téléphone plus cher?
Les utilisateurs de téléphones portables doivent s'attendre à des tarifs plus élevés en raison de prescriptions plus strictes de la Confédération. Les opérateurs de réseau doivent équiper leurs stations émettrices de groupe électrogènes de secours afin de pouvoir garantir une autonomie de 72 heures en cas de panne de courant, écrit le SonntagsBlick.
Les coûts de l'opération estimés, estimés à 150 millions de francs, seront à la charge des opérateurs Swisscom, Sunrise et Salt. Ceux-ci n'ont pas indiqué si ces coûts allaient se répercuter sur les clients ou non. Une consultation court jusqu'en février 2024.
Hypertension, surpoids, stress: le risque de maladies cardiaques est en hausse
Le risque de maladies cardiaques a particulièrement augmenté chez les hommes de moins de 50 ans au cours des 20 dernières années. Ils ont davantage d'antécédents médicaux pouvant entraîner des maladies cardiaques graves, indique la SonntagsZeitung, se basant sur une analyse de 60'000 cas d'urgences dans les hôpitaux suisses menée par des cardiologues.
La proportion d'hommes de moins de 50 ans souffrant d'hypertension est passée d'environ 30 à 50%. En parallèle, plus de la moitié de la population masculine est considérée comme étant en surpoids ou obèse. A cela s'ajoute le stress. Dans ces périodes, l'alcool est souvent privilégié au détriment du sport.
Volontairement en prison pour le symbole
Un activiste écologiste va purger deux mois de prison par choix dès mardi. Nicolas Presti, cofondateur du mouvement Renovate Switzerland, deviendra ainsi le premier militant écologiste à purger une peine privative de liberté en Suisse pour avoir participé à une action de désobéissance civile non violente, indique Le Matin Dimanche. Il a été condamné pour dommages à la propriété après avoir filmé en 2021 deux autres militants coller le rapport du GIEC sur la Chancellerie d'Etat à Lausanne.
Alors que ses camarades ont fait opposition et obtenu gain de cause, le trentenaire a décidé de laisser le processus judiciaire aller à son terme. Le Vaudois refuse de payer l'amende de 1800 francs qui lui épargnerait la prison et veut faire de sa détention un acte symbolique.
900 millions par an pour le portefeuille immobilier de l'armée
L'Office fédéral de l'armement armasuisse n'a pas atteint ses objectifs stratégiques. La taille du portefeuille immobilier n'a pas diminué, pas plus que les coûts d'entretien, indique la NZZ am Sonntag. L'armée ne peut pas se passer de terrains et d'infrastructures en raison de la situation internationale, déclare le vice-directeur d'armasuisse Immobilier Marcel Adam.
Selon le journal, les coûts courants du portefeuille immobilier s'élèvent à 900 millions de francs par an. Ce montant devrait encore augmenter à l'avenir.
Contrôler les finances coûte cher!
Les employés du Contrôle fédéral des finances (CDF) sont ceux qui coûtent le plus cher à la Confédération. Les charges de personnel par poste à plein temps sont passées de 206'000 à environ 221'000 francs entre 2017 et 2022, indique le SonntagsBlick.
Suivent derrière le Secrétariat d'Etat aux questions financières internationales avec 209'000 francs par poste à plein temps et le Secrétariat général du Département de l'économie, de la formation et de la recherche avec 208'000 francs. Un porte-parole du CDF justifie ces dépenses par l'environnement complexe à contrôler dans le cadre de la haute surveillance financière.
Les parlementaires terriens... loin du terrain
Près d'un parlementaire représentant les milieux agricoles sur quatre n'est pas ou n'a jamais été agriculteur. Presque tous sont des fonctionnaires, indique le SonntagsBlick, qui a évalué la liste des membres à la fin octobre. La conférence des parlementaires paysans regroupe 200 mandats dans des conseils d'administration, des comités, des conseils de fondations et d'autres diverses directions.
Outre les organisations paysannes, les entreprises qui profitent indirectement des subventions à l'agriculture y sont souvent représentées. Selon le journal, la quasi-totalité des plus de 40 membres de la conférence sont membres de l'UDC, du Centre ou du PLR.
Pression pour éviter les sociétés-écrans en Suisse
Après l'ambassadeur américain Scott Miller, c'est au tour de la diplomate américaine en charge des relations avec la Russie et l'Europe centrale, Sonata Coulter, de demander à la Suisse de renforcer son engagement contre les flux financiers illégaux. L'adhésion de Berne à la task force du G7 serait très bienvenue, déclare-t-elle dans la NZZ am Sonntag.
Le but est de s'assurer que des détenteurs de comptes ne puissent pas se cacher derrière des sociétés-écrans. Si elle salue les efforts que déployés par la Suisse dans le domaine, Mme Coulter l'appelle à poursuivre dans cette voie. Selon la NZZ, cette dernière a ainsi enveloppé dans du coton ce que Scott Miller avait exigé de manière plus directe en mars.