Revue de presse Des millions de vaccins à la poubelle, menace de l'IA sur les politiques

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14.5.2023 - 09:11

Les raisons ayant poussé la secrétaire d'Etat Livia Leu à démissionner, mais aussi les millions de doses des vaccins anti-Covid-19 commandées en trop par la Confédération font les titres de la presse dominicale. 

Une vue sur les quatre exemplaires des journaux du dimanche, avec la Sonntags Zeitung, le Sonntags Blick, Le Matin Dimanche et la NZZ am Sonntag, a l'occasion de la revue de presse le dimanche 17 novembre 2019 a Lausanne. (KEYSTONE/Jean-Christophe Bott)
Une vue sur les quatre exemplaires des journaux du dimanche, avec la Sonntags Zeitung, le Sonntags Blick, Le Matin Dimanche et la NZZ am Sonntag, a l'occasion de la revue de presse le dimanche 17 novembre 2019 a Lausanne. (KEYSTONE/Jean-Christophe Bott)
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Keystone-SDA, bas, ats

Voici les principales informations, non confirmées à Keystone-ATS:

Des millions de doses de vaccin à la poubelle

Après la chute du nombre de vaccinations contre le Covid-19, la majorité des vaccins contre le coronavirus va finir à la poubelle, a calculé Le Matin Dimanche. Sur les 61 millions de doses commandées, seules 17 millions ont été injectées en Suisse, selon l'Office fédéral de la santé publique (OFSP).

Actuellement, 13 millions de doses sont stockées au niveau fédéral. Comme seules 62'000 personnes ont reçu une injection contre le Covid-19 de janvier à fin avril 2023, plus de 12 millions de doses vont être jetées, s'ajoutant aux 10,5 millions déjà éliminées au niveau fédéral.

La demande internationale pour les dons de vaccins stagnant «à un faible niveau», selon l'OFSP, et sachant que 13,5 millions de doses sont encore en commande pour 2023, le journal conclut que la majorité des vaccins anti-Covid-19 devra être éliminée.

«Aucune amélioration» dans les négociations Suisse-UE

La secrétaire d'Etat du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) Livia Leu a démissionné, car elle n'a constaté aucune amélioration dans les négociations entre la Suisse et l'Union européenne (UE), affirme la SonnagsZeitung, qui se base sur les notes d'une réunion.

Livia Leu a démissionné, car elle n'a constaté aucune amélioration dans les négociations entre la Suisse et l'Union européenne (UE), affirme la SonnagsZeitung.
Livia Leu a démissionné, car elle n'a constaté aucune amélioration dans les négociations entre la Suisse et l'Union européenne (UE), affirme la SonnagsZeitung.
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Celle-ci a eu lieu au début mai entre des représentants de la Confédération, des cantons et des employeurs. Durant les échanges, les négociations pour une nouvelle version de l'accord-cadre ont été décrites comme fictives. Il a également été dit que Berne n'a aucune marge de manoeuvre pour les négociations prévues en automne et que les relations de la Suisse avec l'UE seraient même menacées de nouvelles détériorations.

Selon le SonntagsBlick, le secrétaire général du DFAE Markus Seiler dirige la commission chargée de trouver un successeur à Mme Leu. Parmi les favoris au poste figurent Alexandre Fasel, l'actuel représentant spécial pour la diplomatie scientifique à Genève, et Rita Adam, l'ambassadrice de la Suisse auprès de l'UE.

L'IA pourrait nuire aux hommes politiques

Un expert en communication, Moritz Zumbühl, met en garde dans la SonntagsZeitung contre l'utilisation de l'intelligence artificielle (IA) dans la campagne des législatives fédérales d'octobre. Même si une fausse image d'un homme politique est repérée, sa réputation reste entachée, ajoute le spécialiste.

Les partis devraient se mettre d'accord pour ne pas utiliser l'IA dans des campagnes négatives durant l'année électorale, précise M. Zumbühl, soulignant qu'interdire ne sert à rien. «Il est plus simple de marquer l'authenticité des photographies de presse et des textes, dont les personnes se portent garantes de la véracité avec leur nom».

Union scellée autour de la loi Covid-19

Les partisans de la loi Covid-19, soumise à votation le 18 juin, ont constitué un comité pour le «oui», indique la NZZ am Sonntag. «Il a fallu du temps pour que le comité interpartis se mette en place», déclare dans le journal le conseiller national Lorenz Hess (Centre/BE). Il est difficile, en pleine année électorale, de rappeler à la population l'époque de la pandémie, ajoute-t-il.

Le comité pour le «oui» est plus diversifié politiquement que celui des opposants. Du côté du PLR, on retrouve le conseiller aux Etats uranais Josef Dittli, chez les Verts la conseillère nationale zougoise Manuela Weichelt et, pour le PS, la conseillère nationale bâloise Sarah Wyss.

Déminage en Ukraine freiné par les règles suisses

La fondation bernoise spécialisée dans les opérations de déminage, Digger, sise à Tavannes, critique dans la NZZ am Sonntag les dispositions strictes de la Suisse en matière d'exportation qui la pénalise pour livrer du matériel à l'Ukraine.

L'entreprise schwytzoise GCS, qui produit ses engins de déminage dans le sud de l'Allemagne, où les règles d'exportation sont moins strictes, a, elle, beaucoup moins de problèmes. Elle s'est même imposée comme leader du segment en Ukraine. D'ici la fin de l'année, elle livrera jusqu'à 30 machines en Ukraine. Elle estime qu'il faudra de cinq à dix ans pour déminer les principales surfaces du pays agressé par la Russie.

La Suisse ouvre les bras aux avions pollueurs

Avec près de 100 décollages par jour, la Suisse se place au 6e rang des pays européens à accueillir le plus d'avions privés, rapportent Le Matin Dimanche et la SonntagsZeitung, qui se réfèrent à une étude de l'ONG Greenpeace. Par habitant, la Suisse arrive même en tête du classement, en excluant le petit État insulaire de Malte.

Or, en seulement trois heures de vol, ces engins rejettent entre trois et quinze tonnes de CO2 dans l'atmosphère, soit un peu plus que les émissions totales d'un Suisse moyen pendant une année entière. Ainsi, les plus de 35'000 vols d'avions privés en 2022 en Suisse ont généré des émissions dépassant 166'000 tonnes CO2, soit ce qu'ont émis 12'000 Helvètes durant la même période.

Règles strictes pour les réfugiés

Les restrictions imposées par les cantons aux requérants d'asile ont un impact sur leur faible taux de travail, rapporte le SonntagsBlick, qui cite une étude de l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ). Si un réfugié passe d'un canton restrictif comme Glaris à un canton libéral comme les Grisons, ses chances de trouver un travail sont presque doublées.

De plus, des règles strictes ne poussent pas les réfugiés à quitter la Suisse plus rapidement, ajoute dans le journal Dominik Hangartner, auteur de l'étude. Quatre restrictions ont été étudiées: l'interdiction de travailler, la priorité des travailleurs indigènes et les restrictions sectorielles et régionales.