Revue de presse 8 milliards de plus pour le rachat de CS par UBS – Berset s'immisce dans les dossiers cantonaux

clsi, ats

16.4.2023 - 07:49

Les coupes dans l'AI pour les enfants, l'immixtion d'Alain Berset dans les affaires des cantons peu appréciée et la facture qui s'allonge pour la Confédération dans l'affaire Credit Suisse font les titres des journaux. 

Tour d'horizon des gros titres de la presse dominicale en ce 16 avril 2023. (archives).
Tour d'horizon des gros titres de la presse dominicale en ce 16 avril 2023. (archives).
KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT

16.4.2023 - 07:49

Voici les principales informations, non confirmées à Keystone-ATS:

Rachat du CS par UBS: 8 milliards de plus à débourser?

Le rachat de Credit Suisse par UBS pourrait coûter huit milliards de francs supplémentaires à la Confédération. Ce en raison des obligations déclarées sans valeur qui s'élèvent à environ 16 milliards, indique le journal alémanique SonntagsZeitung.

La valeur indicative de ces obligations se base sur celle boursière à la date du 17 mars, soit environ 8 milliards de francs. La Confédération a décidé le 19 mars que les propriétaires des obligations seraient de facto expropriés. Cela ne la libère cependant pas des indemnités qu'elle doit leur verser.

La situation est encore plus particulière avec les investisseurs étrangers, avec qui des accords entrent en jeu. Un tribunal international devra décider si ces derniers sont respectés. Jusqu'à présent, le Département fédéral des finances a reçu deux plaintes contre la Confédération.

Le grain de sel de Berset passe mal chez les cantons

Le ministre de la santé Alain Berset déconseille une augmentation de 5% des tarifs des hôpitaux suisses. Celle-ci entraînerait à ses yeux une hausse massive des primes, écrit le journal alémanique SonntagsBlick qui a consulté une lettre du Fribourgeois envoyée aux gouvernements cantonaux. Une initiative que la Conférence des directrices et directeurs cantonaux de la santé (CDS) a peu goûtée.

Les cantons sont conscients de leur responsabilité dans la fixation des tarifs, déclare le porte-parole de la CDS Tobas Bär. La directrice de la faîtière des hôpitaux suisses Anne-Geneviève Bütikofer se dit également étonnée que la Confédération s'immisce dans la souveraineté cantonale. Les membres de l'association doivent se concerter lundi sur la marche à suivre.

Coupes dans l'AI pour les enfants

La Confédération a fait des coupes dans les prestations de l'assurance-invalidité (AI) pour les enfants contre la volonté du Parlement. L'AI ne couvre désormais plus que les frais pour les enfants souffrant d'infirmités congénitales qui figurent sur la liste des moyens et appareils de l'administration fédérale, indique la NZZ am Sonntag.

Le Parlement s'était en 2019 prononcé contre l'établissement de telles listes pour les enfants. Cela représente pour certaines familles une perte de 10'000 francs par an, écrit l'hebdomadaire alémanique, qui ne précise pas le nombre de familles concernées. L'Office fédéral des assurances sociales affirme ne pas avoir introduit une nouvelle liste, mais en avoir étendu une existante.

Projets hydrauliques hors-la-loi

Le lobby de l'énergie s'est penché sur neuf projets hydrauliques suisses contraires à la loi. Ces projets ne sont pas compatibles avec la protection de l'environnement et la loi sur l'énergie, indique la NZZ am Sonntag, qui a consulté des documents internes du groupe d'accompagnement de la table ronde sur l'énergie hydraulique qui avait décidé en 2021 de faire avancer 15 nouveaux projets.

Les documents montrent que d'autres projets controversés, comme des barrages près du glacier du Rhône en Valais, avaient été discutés. Les neuf projets contraires à la loi se trouvent parmi ceux-ci. Certes, il y a des pistes non réalistes pour le moment, reconnaît le président de Swiss Small Hydro, l'association suisse pour la petite hydraulique, et conseiller national Benjamin Roduit (Centre/VS) membre du groupe. Mais cela pourrait changer dans les années à venir, assure-t-il.

La Suisse séduit les riches Norvégiens

De plus en plus de riches Norvégiens viennent s'établir en Suisse pour échapper à une hausse fiscale dans leur pays. En moins d'un an, 50 millionnaires et milliardaires, pesant au total plus de 35 milliards de francs, ont sauté le pas, indique Le Matin Dimanche. Ces riches Scandinaves s'installent en général à Lucerne, Lugano, Schwytz ou encore Zoug.

Cet exode massif s'explique en raison du coût fiscal de posséder une entreprise qui a plus que doublé ces deux dernières années en Norvège. Les exilés seraient largement gagnants en venant en Suisse, un grand propriétaire immobilier disant économiser plus d'un million d'impôts par année depuis qu'il vit à Lucerne, un «rabais» de 90%.

Supprimer les frontières pour fluidifier le trafic?

Un sénateur français de Haute-Savoie appelle à supprimer les postes-frontières autour de la Suisse afin de désengorger le trafic transfrontalier. L'élu Loïc Hervé, qui s'était fait connaître en Suisse pour ses critiques envers les mesures prises à Berne contre le Covid-19, a écrit au gouvernement français pour lui demander d'agir en ce sens.

Il indique avoir transmis son texte à des élus suisses dans l'espoir d'obtenir leur soutien. Mais aucun d'entre eux ne souhaite supprimer les postes-frontières. Plusieurs élus appellent à en faire davantage dans le développement des transports publics pour limiter le trafic routier à la frontière.

Les trains de nuit victimes de leur succès

La forte demande met les trains de nuit sous pression à tel point qu'il faut désormais réserver six mois à l'avance pour voyager avec ce type de transport. Des élus appellent à investir davantage dans les trains de nuit afin que l'offre s'adapte enfin à la demande, écrit Le Matin Dimanche. Si on ne fait rien, «le risque est qu'on décourage les bonnes volontés de ceux qui sont prêts à changer leurs habitudes de transport», commente la conseillère nationale Delphine Klopfenstein Broggini (Vert-e-es/GE).

Les CFF ont bien élargi leur offre, mais le plus grand facteur limitant est la disponibilité des voitures-lits et des voitures-couchettes, indique la porte-parole de la compagnie ferroviaire Sabine Baumgartner.

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