Revue de presse Macron en Suisse, moins d'enfants et les Suisses mauvais en anglais

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16.7.2023 - 08:47

Une visite d'Etat en Suisse du président français Emmanuel Macron, mais aussi des vagues de licenciements à venir chez Credit Suisse et UBS, ainsi que les piètres résultats des Suisses en anglais font les titres de la presse dominicale. Voici les principales informations, non confirmées à Keystone-ATS:

(archives).
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KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT

Keystone-SDA, bas, ats

Visite présidentielle

Le président français Emmanuel Macron va venir en Suisse en novembre, annonce la NZZ am Sonntag. Le Temps online avait rapporté l'information samedi. Le Département fédéral de l'intérieur (DFI) «confirme qu'une visite d'Etat du président Emmanuel Macron est prévue les 15 et 16 novembre 2023 à Berne», indique dans le journal dominical Christian Favre, porte-parole du DFI. «Cette visite d'Etat fait suite aux bons contacts que le président de la Confédération Alain Berset a noués avec le président français», ajoute-t-il. Cette annonce intervient après une période de froid dans les relations entre la Suisse et la France, notamment en raison du choix du Conseil fédéral d'acheter des avions de combat américains F-35, plutôt que des Rafale français.

Armée de l'air: promesse non tenue

Malgré ses promesses, l'armée de l'air suisse ne vole pas moins, constatent Le Matin Dimanche et la SonntagsZeitung. Alors que les Forces aériennes s'y étaient engagées en 2010 pour des motifs économiques et écologiques, elles ont enregistré l'an dernier 29'588 heures de vol, contre 29'746 en 2009, soit une baisse de 0,5%. Conséquence, leur consommation de kérosène n'a diminué que de 7% depuis 2009, à 41,2 millions de litres. Les Forces aériennes prévoient cependant toujours d'abaisser de 19% d'ici à 2030 la moyenne des émissions des années 2010. Pour y parvenir, elles tablent sur le nouvel avion de combat F-35A et sur l'utilisation d'un carburant durable, qui devrait être incorporé au carburant conventionnel dès cet automne.

Postes supprimés chez Crédit Suisse

Un peu plus de 10'000 postes de travail devraient être supprimés chez Credit Suisse à court terme, après sa banqueroute et sa reprise par UBS, affirme la SonntagsZeitung. La fusion entre les deux banques interviendra après cette première phase. Ce processus, plus long, débouchera sur une nouvelle vague de licenciements, avec 20'000 emplois biffés. Cette deuxième phase de renvois devrait toucher le personnel des deux anciennes banques rivales. Selon le journal, UBS devrait absorber l'ancien numéro 2 bancaire helvétique, ce qui écarte un maintien de l'entité suisse de Credit Suisse. UBS n'a pas souhaité prendre position.

Banque d'empreintes vocales à la Poste

PostFinance dispose de 1,35 million d'empreintes vocales pour identifier ses clients, soit celles de plus de la moitié d'entre eux, rapporte Le Matin Dimanche. Or, avec une empreinte vocale, «il est théoriquement possible de commettre une usurpation d'identité», indique Mia Gujer, porte-parole de l'organisation Société Numérique, ajoutant: «L'empreinte vocale est comparable à une empreinte digitale. Elle révèle plus d’informations que nous ne le supposons. Il est ainsi possible de surveiller une personne dans d'autres contextes». PostFinance balaie ses arguments dans le journal. «Des spécialistes externes ont vérifié la reconnaissance vocale avant son introduction», répond son porte-parole Rinaldo Tibolla. «À ce jour, nous n'avons pas eu connaissance d'un cas de modification ou de falsification».

Escroqueries par téléphone

Les escroqueries par téléphone ont permis de soutirer des millions de francs à des victimes en Suisse au premier semestre, alerte la SonntagsZeitung. Rien que dans le canton d'Argovie, des escrocs ont mis la main sur 1,3 million de francs, soit autant que pendant l'ensemble de l'année dernière. A Berne, près de 1,2 million de francs ont été perdus par des personnes âgées en six mois et, à Zurich, 1,3 million de francs. «Tant que les malfaiteurs auront autant de succès, ils ne cesseront pas d'appeler ménage après ménage, voire des rues entières», déclare dans le journal Corina Winkler, responsable de la communication de la police cantonale argovienne.

Parc solaire valaisan revu à la baisse

Le projet de parc solaire alpin de Vispertal (VS), le deuxième le plus avancé après celui de Grengiols (VS), a été fortement redimensionné à la baisse, selon la SonntagsZeitung. Au lieu de 800'000 modules solaires répartis dans six champs différents et devant fournir 1,44 térawattheure d'électricité par an, l'entreprise Enalpin ne prévoit plus que trois champs solaires. «Nous étudions la possibilité d'avoir des installations dans la région de Mattmark, Mäsweide-Rieberg et Mattwald, où se trouve le site-test», déclare dans le journal Diego Pfammatter, directeur adjoint d'Enalpin. Il invoque un manque de raccordement au réseau à haute tension et des dangers naturels menaçant certains sites.

Taux de natalité en baisse

Une femme sur quatre en Suisse n'a pas d'enfant, relève la NZZ am Sonntag. Il y a deux décennies, cette part était de 17%. Le taux de natalité en Suisse est ainsi tombé l'an dernier à un niveau historiquement bas, avec 1,39 enfant par femme. Face au manque de financement à venir des assurances sociales, des économistes proposent de lier le montant de la rente AVS au nombre d'enfants des assurés. «Dans l'AVS, le rendement des enfants est socialisé, alors que les coûts des enfants doivent être supportés en grande partie par le secteur privé», explique Wolfram Kägi du bureau de conseil bâlois BSS. «Une rente dépendant du nombre d'enfants n'apporte pas seulement plus de justice, mais améliore également la durabilité financière de l'AVS».

Do you speak English?

Les Suisses sont loin d'être bons en anglais, remarque la SonntagsZeitung. L'English Proficiency Index de l'école de langues EF montre que la Suisse n'arrivait qu'en 23e position au niveau européen l'an dernier. L'école EF propose des tests standardisés pour ses élèves dans le monde entier. En 2022, les résultats ont porté sur les examens de 2,1 millions de personnes. Conclusion: les Suissesses parlent l'anglais moins bien que la moyenne, alors que les hommes suisses sont juste au-dessus de la moyenne. Ce sont les 31-40 ans qui s'en sortent le mieux, suivis par les plus de 41 ans. Etonnamment, les jeunes entre 18 et 25 ans sont les plus mauvais.