Revue de presseSanté: «On paie le prix d’une Porsche pour obtenir une VW»
bas, ats
18.9.2022 - 08:35
Si la crise énergétique est à nouveau au cœur de la presse dominicale, il est aussi question de la qualité des soins en Suisse. Et Monsieur Prix ne mâche pas ses mots.
Keystone-SDA, bas, ats
18.09.2022, 08:35
18.09.2022, 12:12
ATS
Voici les principales informations, non confirmées à Keystone-ATS:
Soins «pas si roses», coûts très élevés
Alors que le mantra affirmant que l'on est bien soigné en Suisse est répété en boucle, tout n'est pas si rose, affirme Le Matin Dimanche, qui cite une étude effectuée dans un hôpital suisse. Selon cette enquête, un patient sur dix a subi un dommage durant un traitement. Or, près de la moitié de ces cas pourraient être évités. Entre 8 et 15% des patients sont par ailleurs victimes d'un événement médicamenteux indésirable pendant leur séjour à l’hôpital.
Pour le surveillant des prix Stefan Meierhans, «on paie le prix d’une Porsche pour obtenir une VW», alors que les Suisses occupent la deuxième place mondiale pour les coûts, derrière les États-Unis d'Amérique. «C'est compréhensible, car nous voulons nous offrir une médecine de pointe», ajoute Monsieur Prix. «Mais c'est justement là que le bât blesse: c'est la médecine de pointe et non les erreurs du système qui doivent être financées».
Faire face à l'augmentation des coûts de la santé
Le président de Santésuisse Martin Landolt annonce dans le SonntagsBlick la création d'une nouvelle organisation tarifaire dans le secteur de la santé, «probablement» cette année encore. «Tous les partenaires tarifaires» y prendront part, ajoute-t-il.
La nouvelle structure doit permettre de faire face à l'augmentation des coûts de la santé, explique M. Landolt. Il se dit convaincu que les coûts peuvent être réduits avec davantage de forfaits, complétés par des tarifs à la prestation.
Les lobbies de l'énergie au sommet
Avec la crise énergétique, les lobbies de l'énergie sont les nouveaux maîtres au Parlement fédéral à Berne, assure Le Matin Dimanche.
Les 38 parlementaires siégeant dans les deux commissions de l'énergie totalisent 56 liens d'intérêts, en tant que membres, administrateurs, délégués, présidents des associations économiques ou environnementales directement touchées par les lois élaborées dans leur commission. Certains de ces mandats sont payés, d'autres non.
À cela s'ajoutent 27 lobbyistes de l'énergie qui ont reçu par un élu une carte d'accès permanente au Palais fédéral. Les producteurs d'énergie, fossile et renouvelable, ont désormais tous un pied à Berne, ajoute le journal. Les organisations environnementales sont également bien présentes.
Comment économiser sans perte de confort
La crise énergétique pourrait être évitée en Suisse grâce à des économies et des investissements à grande échelle dans une consommation d'électricité efficace, écrit la SonntagsZeitung, en se référant à un rapport de l'Office fédéral de l'énergie. Les ménages privés, les entreprises et les communes pourraient ainsi économiser entre 25 et 40% d'électricité d'ici à 2030, sans perte de confort et uniquement avec des moyens techniques.
D'importantes économies sont aussi possibles à court terme, relève le rapport, qui pointe les nombreux bâtiments équipés d'appareils électroménagers, de chauffages, de chauffe-eau et de pompes à chaleur obsolètes consommant beaucoup plus d'électricité que les appareils de la dernière génération.
Les entreprises gaspillent, quant à elles, des quantités encore plus importantes de courant, parce qu'elles ne remplacent pas les vieilles ampoules, les moteurs électriques, les pompes, les ventilateurs et les installations frigorifiques. Si tous les moyens techniques étaient exploités, il serait possible d'économiser entre 14 et 23 térawattheures par an. Les centrales nucléaires suisses fournissent un peu plus de 20 térawattheures d'électricité par an.
Des mois pour faire remonter l'information
La Confédération ne sait pas combien d'électricité et de gaz sont actuellement consommés en Suisse, rapporte le SonntagsBlick. Les opérateurs de réseaux relèvent les principales données de consommation au moins une fois par jour, mais les données ne parviennent à la Confédération que des mois plus tard.
Le secteur de l'électricité transmet en effet les données au gestionnaire du réseau électrique suisse Swissgrid, au plus tôt le dixième jour ouvrable du mois suivant, qui les envoie ensuite à l'Office fédéral de l'énergie (OFEN) avec un nouveau délai. L'Etat fédéral ne sait ainsi pas combien d'électricité a été consommée en juin dernier en Suisse.
L'OFEN ne dispose de données fiables que jusqu'en mai. La situation est encore pire pour la consommation de gaz. La Confédération ne reçoit les données correspondantes qu'une fois par an. Elle planche sur la mise en place d'un suivi, qui devrait être opérationnel d'ici à la fin de l'année.
Chauffage à mazout: le grand gagnant
Les chauffages au mazout sont les grands gagnants de l'hiver prochain, marqué par la crise énergétique, estime la SonntagsZeitung. Outre le fait que leurs utilisateurs n'ont pas besoin de baisser la température des logements, les charges liées sont moins élevées que celles des pompes à chaleur et des chauffages au gaz.
À Zurich, celui qui achète du mazout au prix actuel paie 660 francs de moins que pour chauffer le même appartement au gaz, a calculé le journal. Dans les communes où les prix de l'électricité augmentent fortement, les charges du chauffage au mazout sont même inférieures à celles de l'électricité pour les pompes à chaleur.
Les touristes russes ne boudent pas la Suisse
Si la Russie est en guerre contre l'Ukraine, cela n'empêche pas ses citoyens de voyager en Suisse, relate la NZZ am Sonntag, se basant sur des données de Suisse Tourisme. Les hôtels suisses ont enregistré jusqu'à la fin juillet 61'214 nuitées de touristes russes.
En 2022, la Suisse a délivré plus de 9000 visas à des citoyens russes. Leur séjour moyen dans les hôtels suisses est d'un peu plus de trois nuits, soit plus longtemps que pour tout autre groupe de touristes. Ce sont surtout les Russes fortunés qui réservent des vacances en Suisse, malgré les sanctions.
Les déchets radioactifs dévalorisent l'immobilier
Quelque 800 millions de francs pourraient être versés pour indemniser les propriétaires de biens immobiliers concernés par le projet de dépôt de déchets radioactifs à Stadel (ZH), dans le nord de la région du Lägern, indique la SonntagsZeitung.
Mais des communes plus éloignées pourraient être nettement plus touchées par des pertes de valeur que le village zurichois. «Dans un rayon de trois à dix kilomètres, la perte de valeur pourrait atteindre 5 à 10%», relève dans le journal un agent immobilier. Si un bien immobilier coûte aujourd'hui 1,5 million de francs, la décote pourrait ainsi s'élever à 150'000 francs, calcule l'agent, qui se base sur une étude l'université de Berne.
Selon la recherche, les biens immobiliers situés à une distance de 2,5 à 4 km d'une centrale nucléaire, existante ou prévue, ou d'un dépôt de stockage de déchets nucléaires, intermédiaire ou définitif, ont subi les plus fortes baisses de prix.
Hans-Ulrich Bigler enfile la veste de l'UDC
Le directeur de l'usam et l'ancien conseiller national PLR zurichois Hans-Ulrich Bigler veut entrer au Grand Conseil zurichois sous ses nouvelles couleurs, celles de l'UDC, écrit la NZZ am Sonntag. La section UDC du district d'Affoltern l'a désigné le 8 septembre en troisième position sur sa liste de candidats.
Pour l'UDC zurichoise, cette élection est un test. Si M. Bigler parvient à entrer au Parlement cantonal en février, il a de bonnes chances d'être désigné au printemps 2023 pour les élections au Conseil national, explique dans le journal le président de l'UDC zurichoise, Domenik Ledergerber.
«Je suis candidat au Grand Conseil, ni plus ni moins», répond cependant M. Bigler, assurant que le parti l'avait sollicité. Directeur de l'Union suisse des arts et métiers (usam) depuis 15 ans, M. Bigler, 64 ans, quittera cette fonction l'an prochain. Il a annoncé à la fin août qu'il abandonnait le PLR pour l'UDC.