Revue de presse du 20 mars 2023Le rachat de Crédit Suisse au coeur des discussions
clsi, ats
19.3.2023 - 08:42
Le possible rachat imminent de Credit Suisse par UBS, le soutien des cantons dans le dossier européen et le CV gonflé du futur président de l'Usam font les titres de la presse dominicale. Voici les principales informations, non confirmées à Keystone-ATS:
Keystone-SDA, clsi, ats
19.03.2023, 08:42
ATS
Crédit Suisse racheté par UBS
UBS va racheter Credit Suisse et l'accord sera scellé dimanche au cours d'une réunion extraordinaire du Conseil fédéral avec les deux géants bancaires. Le public devrait être informé plus tard, indique le journal alémanique SonntagsBlick. Cette fusion constitue le «plan A» de la Banque nationale suisse (BNS) et la Finma pour stopper la crise de confiance que subit Credit Suisse avant que les marchés n'ouvrent lundi. Mercredi, la défiance des investisseurs et partenaires a poussé la BNS à prêter 50 milliards de francs pour redonner de l'oxygène au numéro deux bancaire suisse et rassurer les marchés. Le répit n'a pourtant été que de courte durée. La banque n'est pas parvenue à se maintenir au-dessus de la barre des 2 francs à la clôture de la Bourse.
Fusion CS - UBS, une bonne idée?
Les avis sur une éventuelle fusion entre Credit Suisse et UBS étaient divisés dans la presse dominicale. Pour le spécialiste en banque d'investissement Andreas Ita, interviewé par la NZZ am Sonntag, UBS profiterait d'un rachat avec l'aval de la Finma, jusqu'ici toujours exclu. L'ancien conseiller fédéral Christoph Blocher a lui fait savoir dans le SonntagsBlick qu'il n'était pas en faveur d'un rachat par UBS. Ce serait une «mauvaise chose» pour la place économique suisse, a indiqué le Zurichois qui préférerait un rachat par une banque étrangère. Dans ce cas, la suppression d'emplois pourrait être limitée, selon Andreas Ita. Samedi soir, l'agence Reuters déclarait qu'environ 10'000 emplois pourraient disparaître en cas de fusion entre UBS et Credit Suisse.
Dossier européen
Les cantons devraient afficher un soutien clair au Conseil fédéral dans le dossier européen. Ils estiment – étude à l'appui – que l'écueil des aides d'Etat, qui avait conduit les cantons à s'opposer au précédent projet d'accord-cadre, peut être surmonté, indique Le Matin Dimanche. Cette nouvelle prise de position doit être discutée lors de la séance plénière de la Conférence des directeurs cantonaux (CDS) vendredi à Zurich. Un tel élan serait un signal important, selon le président du groupe PLR Damien Cottier. «L'appui des cantons est fondamental, ils sont un acteur majeur dans ce dossier», commente le Neuchâtelois, rappelant que c'est entre autres raisons à cause de leur manque de soutien que les négociations sur l'accord-cadre ont été abandonnées en 2021.
Le tueur d'Yverdon était un ancien policier
L'auteur présumé de la tuerie d'Yverdon a fait partie de la police cantonale vaudoise, révèle Le Matin Dimanche. Il y a été engagé entre 2001 et 2005, confirment les forces de l'ordre vaudoises. Plusieurs témoins décrivent l'homme comme un mythomane dans ses affaires. «Le gars se prenait pour le roi du pétrole, un grand homme d'affaires», commente l'un d'eux. Après son passage à la police, le meurtrier présumé se serait notamment essayé au commerce d'oeuvres d'art et de matières premières. Dernièrement, l'homme s'affichait en ligne en tant que cofondateur d'une société d'exploration et d'exploitation minière en Afrique australe mais aussi en tant que «collectionneur, philanthrope ou investisseur dans la cryptomonnaie».
CV falsifié
Henrique Schneider, qui doit prendre la tête de l'Union suisse des arts et métiers (Usam) le 1er juillet, a fortement enjolivé son CV et est fortement soupçonné de plagiat, révèle la NZZ am Sonntag. Dans son CV, l'homme indique par exemple qu'il a étudié l'économie politique en Suisse, en Chine et aux États-Unis, sans qu'on ne puisse trouver aucune preuve. Sollicité à plusieurs reprises, Henrique Schneider a finalement admis n'être en possession d'aucun titre académique, à l'exception de celui de professeur d'une école supérieure spécialisée privée du nord de l'Allemagne. Une expertise réalisée sur demande du journal par le chercheur autrichien spécialisé dans le plagiat, Stefan Weber, jette en outre un éclairage critique sur la vaste activité de publication du futur président de l'Usam.
Festival en danger
Le Festival international du film sur les droits humains (FIFDH), qui vient de s'achever samedi, est en crise. Il a même failli ne pas avoir lieu, assure Le Matin Dimanche. Une codirectrice du festival a donné sa démission tandis que l'autre est en arrêt à 50%. Le personnel souligne dans des courriers consultés par l'hebdomadaire romand «les incompétences» d'une des codirectrices, Irène Challand. Ils mentionnent une volonté de «contrôle extrême» conjuguée à une difficulté à prendre des décisions, ce qui aurait nourri «de sérieuses inquiétudes quant à la possibilité de mener à bien le festival». La responsable incriminée assure être victime de mobbing. Une rencontre est prévue fin mars entre le conseil de fondation et le personnel. Le sort d'Irène Challand n'est pas fixé à ce stade.
Moins de devoirs à l'école?
Des lycées prévoient de réduire ou de supprimer les devoirs à domicile, la charge de travail étant jugée trop importante. La mesure ne fait pas l'unanimité. «Ce serait un affront pour tous les apprentis qui ont une charge beaucoup plus importante», commente Stefan Wolter, directeur du Centre suisse de coordination pour la recherche en éducation (CSRE) dans le SonntagsZeitung. Concrètement, les apprentis auraient une charge de travail hebdomadaire de 42 heures et les lycéens un temps de cours de 26 heures. A cela s'ajoutent 13 à 14 semaines de vacances contre 5 pour les apprentis. Une situation qui ne ferait qu'accroître les inégalités entre les deux groupes de personnes, selon Konrad Kuoni, président de l'association zurichoise des enseignants de la formation professionnelle.