Sydney
Le projet olympique de Guy Parmelin, qui bat de l'aile au Parlement, et l'effet Cassis à propos du lobby des armes Pro Tell figurent en bonne place dans les journaux dominicaux. Voici quelques-unes des informations de la presse du jour, non confirmées à l'ats:
Le Matin Dimanche/SonntagsZeitung: Les plans olympiques du ministre des sports Guy Parmelin n'ont à l'heure actuelle que peu de chances de passer au Parlement. Selon un sondage de la SonntagsZeitung mené auprès de tous les conseillers nationaux et aux Etats, 43 des 80 élus qui ont répondu disent "non". Seuls 21 parlementaires y sont favorables. Les représentants des Verts, du PS et de l'UDC y sont fortement opposés. Une majorité de parlementaires estime qu'il faut soumettre le projet au peuple. Les Jeux olympiques d'hiver de Sion 2026 risquent de coûter beaucoup plus que le milliard de francs que le Conseil fédéral propose, jugent plusieurs intervenants. "Les expériences de l'Euro et d’autres Jeux d’hiver démontrent clairement que l’estimation de 300 millions (de francs pour la sécurité) est beaucoup trop basse et totalement irréaliste" face au danger terroriste, explique Benedikt Weibel, l'ex-chef des CFF et délégué fédéral à la sécurité pour l'Euro 2008 de football. Des Verts et des associations environnementales veulent créer en janvier un comité opposé à Sion 2026.
Zentralschweiz am Sonntag/Ostschweiz am Sonntag: Pro Tell, la société suisse pour un droit libéral sur les armes, a bénéficié de la couverture médiatique sur l'adhésion au sein de cette société du conseiller fédéral récemment élu Ignazio Cassis (PLR). Au cours des cinq derniers mois, l'association a accueilli 500 nouveaux membres, déclare son président Hans-Peter Wüthrich à la Zentralschweiz am Sonntag et à l'Ostschweiz am Sonntag. M. Cassis a intégré les rangs du lobby des armes peu avant son élection au gouvernement, mais l'a quitté lundi dernier, à peine un mois plus tard. Il a expliqué son départ par l'instrumentalisation politique de l'affaire et le fait qu'il ne voulait pas mettre en péril la crédibilité des institutions. Pro Tell combat tout durcissement de la réglementation sur les armes à feu et se positionne ainsi contre la législation de l'Union européenne, qui doit entrer en vigueur d'ici fin 2019.
Zentralschweiz am Sonntag/Ostschweiz am Sonntag: Le nombre de demandes d'asile déposées en Suisse n'a plus été aussi faible depuis sept ans, affirme le secrétaire d'Etat aux migrations Mario Gattiker dans la Zentralschweiz am Sonntag et l'Ostschweiz am Sonntag. Entre 18'000 et 19'000 demandes d'asile sont attendues pour 2017. Mais M. Gattiker a déjà informé les cantons qu'ils devaient se préparer pour 20'000 requêtes l'an prochain. Le responsable explique la chute d'un tiers des demandes d'asile en un an par les mesures prises aux niveaux national et européen. En Suisse, les procédures ont été fortement accélérées pour les demandes faiblement justifiées.
SonntagsZeitung: Le cas du double national suisse et guatémaltèque Erwin Sperisen, condamné à la réclusion à vie par la justice genevoise, mais relaxé après que le Tribunal fédéral a cassé le jugement, pourrait coûter cher au canton de Genève. "Nous lui demanderons des dommages et intérêts de plus d'un million de francs", affirme son avocat, Florian Baier, dans la SonntagsZeitung. Il se dit prêt à aller jusqu'à la Cour européenne des droits de l'homme à Strasbourg. M. Sperisen, qui a déjà passé cinq ans derrière les barreaux, est accusé par le ministère public genevois d'avoir participé à l'exécution extrajudiciaire de dix détenus au Guatemala lorsqu'il y dirigeait les forces de police, entre 2005 et 2006. Un nouveau procès est agendé à la fin novembre. L'ancien chef de la police guatémaltèque va plaider son acquittement.
Le Matin Dimanche: Nadia Ghisolfi, une députée PDC tessinoise, a déposé trois motions et une initiative parlementaire le même jour au Grand Conseil tessinois visant à étendre l'interdiction de fumer dans certaines zones à l'extérieur des bâtiments. Elle s'attaque aux terrasses des restaurants, aux aires de jeu, aux arrêts de bus et aux gares ainsi qu'aux entrées des bâtiments publics. "Les mesures qui vont être débattues au Tessin sont excellentes", estime Jean Barth, qui avait lancé avec succès une initiative cantonale contre la fumée à Genève. "Je rappelle que ce canton a été le premier à bannir la fumée des bistrots. Tout le monde a suivi. Les Suisses acceptent de moins en moins que leur santé soit altérée par des tiers ou un lobby", fait-il remarquer dans Le Matin Dimanche. De telles mesures sont déjà en vigueur dans plusieurs pays.
SonntagsZeitung: Bien que les filles se bagarrent moins que les garçons, elles sont surreprésentées en matière de resquillage et toujours plus nombreuses parmi les voleurs, révèle une évaluation du tribunal cantonal des mineurs de Zurich, citée par la SonntagsZeitung. La proportion des délinquantes mineures est passée à 25% dans le canton de Zurich. Pour toute la Suisse, 1382 adolescentes ont été condamnées l'an dernier. De tous milieux confondus, elles avaient pour la plupart entre 15 et 17 ans et souvent à la recherche de sensations fortes et de reconnaissance. "Les filles jouissent actuellement de plus d'égalité et de libertés sociales", explique ainsi le juge du tribunal cantonal des mineurs.
NZZ am Sonntag: Les analyses génétiques pour les nouveau-nés vont prendre une autre dimension, grâce notamment à une société américaine qui va prochainement lancer le test myNewborn, promettant d'examiner plus de 600 troubles génétiques, rapporte la NZZ am Sonntag. Un prestataire chinois propose, lui, de donner des informations sur la perte future des cheveux ou la largeur du nez. Des experts suisses considèrent ces analyses comme discutables au plan éthique et juridique. Anita Rauch, cheffe de l'institut de médecine génétique de l'Université de Zurich, met en garde contre "des découvertes fortuites". Aujourd'hui, les nouveau-nés sont testés seulement pour des maladies congénitales.
SonntagsBlick: L'hôpital universitaire de Zurich (USZ) ne prend pas en charge tous les Américains et les Canadiens qui se présentent, par crainte des plaintes en dommages et intérêts déposées après des opérations ratées. "Les patients, qui possèdent la nationalité américaine ou canadienne, mais qui ne résident pas en Suisse, ne sont pas admis en traitement ambulatoire ou stationnaire", résume l'hôpital dans le SonntagsBlick. L'établissement souligne que "le risque ne peut pas complètement être exclu que l'USZ doive faire face à des demandes de dommages et intérêts". Les traitements refusés correspondent à des opérations planifiées. En cas d'urgence, toutes les personnes sont soignées, tient à préciser l'hôpital.
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