Revue de presse Abstention massive aux élections - La Suisse face au conflit Israël/Hamas

bas, ats

22.10.2023 - 11:05

L'abstention massive des citoyens suisses aux élections législatives fédérales, mais aussi les répercussions en Suisse de la guerre entre le groupe palestinien Hamas et Israël font les titres de la presse dominicale. Voici les principales informations, non confirmées à Keystone-ATS:

Une vue sur les quatre exemplaires des journaux du dimanche, avec la Sonntags Zeitung, le Sonntags Blick, Le Matin Dimanche et la NZZ am Sonntag, a l'occasion de la revue de presse le dimanche 17 novembre 2019 a Lausanne. (KEYSTONE/Jean-Christophe Bott)
Une vue sur les quatre exemplaires des journaux du dimanche, avec la Sonntags Zeitung, le Sonntags Blick, Le Matin Dimanche et la NZZ am Sonntag, a l'occasion de la revue de presse le dimanche 17 novembre 2019 a Lausanne. (KEYSTONE/Jean-Christophe Bott)
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Voici les principales informations, non confirmées à Keystone-ATS:

Et si les abstentionnistes votaient?

Alors que le taux d'abstention aux législatives fédérales tourne autour des 55% depuis les années 1970 en Suisse, il y a peu de chance que les résultats des élections soient changés si les abstentionnistes votaient, relève dans Le Matin Dimanche le politologue Georg Lutz, directeur du Centre de compétences suisse en sciences sociales (FORS) de l'université de Lausanne. «Dans notre enquête post-élection, on demande aux abstentionnistes pour quel parti ils auraient voté s'ils avaient participé.

Environ 20% d'entre eux n'ont pas de préférence partisane. La répartition des autres est comparable à celle des votants», explique le spécialiste. Il relève cependant que la question de la représentativité est «plus problématique», car «les jeunes et les femmes participent généralement moins aux élections».

Mais, selon la SonntagsZeitung, si tous les Suisses avaient fait usage de leur droit de vote lors des fédérales de 2019, les Vert-e-s auraient obtenu la même proportion de suffrages que les socialistes. Le PS avait reculé de 2 points, à 16,8% des voix, alors que les Vert-e-s avaient enregistré un bond de 6,1 points, à 13,2%. L'analyse de la SonntagsZeitung note également que les divorcés participent beaucoup moins souvent aux élections que les personnes mariées. Il en va de même pour les personnes à faible revenu et à faible formation scolaire.

Limiter les candidats pour 2027

Après le nombre record de candidatures et de listes déposées pour les élections fédérales de dimanche, la plupart des partis politiques ont décidé de limiter cette hausse pour le scrutin de 2027, affirme la NZZ am Sonntag. L'UDC prévoit une intervention parlementaire pendant la session d'hiver. «Je demande une limite de trois, voire quatre listes au maximum par parti et par canton, sinon encore moins de citoyens iront voter», déclare dans le journal le chef du groupe parlementaire UDC, Thomas Aeschi.

Le président du PLR Thierry Burkart veut déposer un postulat qui va dans le même sens. Même son de cloche du côté des Vert-e-s, qui prévoient aussi une intervention. «Les gens en ont marre», relève leur cheffe de groupe, Aline Trede. PVL et PEV demandent eux une transformation radicale du système électoral avec une nouvelle procédure de comptage des voix, qui rendrait les apparentements de listes superflus.

La Suisse hésite à ouvrir une procédure contre le Hamas

Le Ministère public de la Confédération (MPC) étudie la possibilité d'ouvrir ou non une procédure contre le mouvement palestinien Hamas après son attaque lancée contre Israël le 7 octobre, rapporte le SonntagsBlick.

Un double national suisse israélien fait partie des plus de 1400 personnes ayant été tuées lors de l'assaut du Hamas en Israël. «Les clarifications sont en cours. Le MPC est en contact étroit avec le DFAE [le Département fédéral des affaires étrangères, ndlr] et fedpol [l'Office fédéral de la police] et prendra toutes les mesures nécessaires dès qu'il aura reçu les informations requises à cet effet», indique dans le journal une porte-parole du MPC.

Financements suisses controversés

La Suisse finance des organisations palestiniennes qui attisent le conflit au Proche-Orient et qui ne se distancient pas du groupe palestinien Hamas, assure la SonntagsZeitung. Il s'agit notamment d'organisations non gouvernementales comme Al-Shabaka, PNGO et 7amleh. «Al-Shabaka rejette les frontières coloniales du régime israélien qui visent à fragmenter l'existence palestinienne et, à terme, à l'anéantir», écrit l'ONG dans une déclaration dont le journal a obtenu copie.

«Nous nous tenons aux côtés de ceux qui s'engagent pour la libération des Palestiniens dans le monde entier», ajoute-t-elle. Al-Shabaka a reçu l'année dernière 60'000 francs de la Confédération pour un projet dans le domaine de la promotion de la paix.

Bientôt une chancelière de la Confédération?

La secrétaire d'Etat chargée des questions financières internationales, Daniela Stoffel, serait intéressée par le poste de chancelier de la Confédération, écrit la NZZ am Sonntag. Elle aurait sondé un parti du Conseil fédéral pour savoir s'il soutiendrait sa candidature, indiquent deux sources au journal.

Mme Stoffel, qui a pris ses fonctions de secrétaire d'Etat auprès du Département fédéral des finances en 2019, n'a pas souhaité faire de commentaires. Les deux vice-chanceliers André Simonazzi et Viktor Rossi envisagent eux aussi une candidature. L'élection du successeur de l'actuel chancelier de la Confédération Walter Thurnher, qui a annoncé sa démission pour la fin de l'année, aura lieu le 13 décembre au Parlement fédéral.

Des mineures suisses fuguent pour se prostituer à Paris

Un phénomène nouveau inquiète les polices cantonales romandes depuis environ deux ans: des mineures suisses fuguent et rejoignent volontairement des gangs des cités parisiennes, où elles se prostituent, relate Le Matin Dimanche.

Certaines filles ont moins de 15 ans. «Le seul mobile que nous avons trouvé à leurs fugues, c'est l'argent», explique dans le journal Pascal Lauener, chef de la brigade Migration Réseaux Illicites de la police cantonale vaudoise. «Pourtant, les trafiquants prennent une grosse partie des gains des passes. Il ne leur reste qu'un petit pécule, avec lequel elles s'achètent des sacs et des produits de marque».