Revue de presse Violents échanges à La Poste et affaires florissantes pour les banques

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27.8.2023 - 09:12

La politique d'asile, mais aussi les chars Leopard 1 de Ruag stockés en Italie et la hausse de prix annoncée par La Poste pour 2024 font les titres de la presse dominicale. Voici les principales informations:

Une vue sur les quatre exemplaires des journaux du dimanche, avec la Sonntags Zeitung, le Sonntags Blick, Le Matin Dimanche et la NZZ am Sonntag (image d'archives).
Une vue sur les quatre exemplaires des journaux du dimanche, avec la Sonntags Zeitung, le Sonntags Blick, Le Matin Dimanche et la NZZ am Sonntag (image d'archives).
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Keystone-SDA, bas, ats

Politique d'asile

Face à un afflux important de requérants d'asile attendu cet automne en Suisse, la ministre de justice et police Elisabeth Baume-Schneider s'oppose dans Le Matin Dimanche à une gestion complète du dossier par la Confédération, comme lors de la pandémie de Covid-19. «On ne peut pas centraliser les décisions et mutualiser ce qui entraîne des dépenses», relève la conseillère fédérale socialiste. Elle se dit sensible à la réalité des cantons. Le «puzzle de responsabilités» actuel est «très suisse», ajoute-t-elle. Il «offre des cautèles que je trouve extrêmement précieuses».

Chars Leopard 1: un couple valaisan visé par une enquête

Un couple valaisan est visé par l'enquête de procureurs allemands concernant des faits de corruption en lien avec des chars Leopard 1 de Ruag stockés en Italie, rapporte le SonntagsBlick. Un ancien responsable de l'entreprise d'armement en mains de la Confédération aurait conclu un contrat par le biais d'une société, détenue à 50% par son épouse.

Toujours selon le journal, qui cite un rapport d'audit d'Ernst & Young, les 100 chars rachetés en 2016 à l'Italie ont coûté 7,3 millions de francs et non 4,5 millions comme il avait été question jusqu'à présent. L'entreprise Ruag était surtout intéressée par les pièces de rechange. Quatre chars ont depuis lors été vendus. Le chiffre d'affaires réalisé avec ce stock atteint entre 1 et 1,5 million de francs par année, précise le rapport.

Violents échanges à La Poste

L'annonce faite par La Poste d'une augmentation des prix des colis et des lettres au 1er janvier 2024 «en accord avec le Surveillant des prix» ne reflète pas tout à fait la réalité, assure le SonntagsBlick. Des notes internes, des e-mails et des lettres que le journal s'est procurés en vertu de la loi sur la transparence montrent que le bureau de M. Prix et les responsables de La Poste se sont livrés à de violents échanges avant cette annonce. A la mi-février, le géant jaune a transmis les nouveaux tarifs au Surveillant des prix. Le 8 mars, ce dernier répondait être «irrité» par les demandes de La Poste. Les propositions ont clairement dépassé la «ligne rouge», écrivait-il.

Affaires florissantes pour les banques

Les affaires sont florissantes pour les banques suisses depuis la fin des taux d'intérêt négatifs, constate la SonntagsZeitung. Les banques cantonales et les banques coopératives ont augmenté de près d'un quart leurs recettes dans les opérations d'intérêts cette année, à 4,3 milliards de francs. Mais, remarque le journal, les épargnants ne voient pas beaucoup la couleur des intérêts de leur argent. La croissance des taux de l'épargne est, en effet, restée nettement en deçà du taux directeur de la Banque nationale suisse. De plus, les banques, qui ont fortement augmenté les commissions et les frais pendant la période des taux d'intérêt négatifs, ne les ont pas réduits.

La SSR visée par une initiative

Une initiative parlementaire voulant soumettre la SSR au Contrôle fédéral des finances (CDF) et déposée par le conseiller national Marco Romano (Centre/TI) recueille une large majorité au Parlement, relève Le Matin Dimanche. Elle obtient des soutiens allant de l'UDC au parti socialiste. «L'État doit s'assurer que l'argent du contribuable est bien utilisé», déclare le chef du groupe parlementaire UDC, Thomas Aeschi. «Notre parti est sensible à la transparence et il y a peu d'arguments pour s'opposer à cette initiative», indique la vice-présidente du PS Valérie Piller Carrard. La SSR est une des trois institutions en Suisse, avec la Suva et la Banque nationale suisse, à échapper au gendarme des finances de la Confédération. Elle en est exclue, car un contrôle du CDF pourrait menacer l'indépendance journalistique et l'autonomie des programmes.

Crèches et développement des enfants liés

Les enfants de moins de deux ans doivent être le moins possible placés dans des crèches, avertit dans la NZZ am Sonntag le directeur du département de la pédiatrie du développement de l'hôpital pour enfants de Zurich, Oskar Jenni. «Les premières années de vie sont décisives pour le développement de l'enfant», précise le spécialiste. «Durant la petite enfance, les enfants ont besoin de personnes de référence fiables, familières, disponibles et aimantes», ajoute-t-il. «Si elles font défaut, cela peut mettre en danger le développement des enfants et entraîner des troubles du comportement».

Les Suisses et les voitures électriques

Le scepticisme à l'égard des voitures électriques reste élevé en Suisse, montre un sondage de l'institut de recherche Sotomo, relayé par la SonntagsZeitung. «Une majorité de la population a aujourd'hui encore tendance à voir plus d'inconvénients que d'avantages dans la mobilité électrique», conclut l'enquête réalisée en avril pour l'assureur Axa. Ce sont surtout les batteries qui sont considérées comme problématiques. Dans la perception du public, la thématique des batteries annule «en bonne partie» les avantages des émissions réduites, déclare dans le journal le politologue Michael Hermann de Sotomo.

Le personnel d'un restaurant gagne dès 8000 francs

Le personnel de service des restaurants de Michel Péclard et Florian Weber à Zurich, très connus en Suisse alémanique, a gagné entre 8000 et 12'000 francs par mois depuis le début de la saison estival grâce à l'introduction d'une politique salariale basée sur le chiffre d'affaires. Les employés gagnent entre 7 et 8% du montant total de ce qu'ils saisissent, moins la TVA, déclare dans le journal M. Péclard. Le salaire le plus élevé versé jusqu'à présent a été de 16'500 francs en juin, auquel il faut ajouter les pourboires. M. Péclard appelle les restaurateurs à copier son modèle salarial, pour rendre le secteur de la restauration plus attractif. Les syndicats ne sont toutefois pas du même avis. «Ce n'est certainement pas un modèle qui devrait être étendu», indique Philipp Zimmermann d'Unia. «Il y a trop de réserves».