Revue de presseCourse au Conseil fédéral, relance de l'EEE et enlèvements en hausse... Les infos du dimanche 4 décembre 2022
bas, ats
4.12.2022 - 09:49
Les successions de Simonetta Sommaruga et d'Ueli Maurer au Conseil fédéral en jeu mercredi à l'Assemblée fédérale font les titres de la presse dominicale. Il est aussi question des enlèvements d'enfants en hausse. Voici les principales informations, non confirmées à Keystone-ATS:
Keystone-SDA, bas, ats
04.12.2022, 09:49
ATS
Course au Conseil général
À trois jours des élections complémentaires au Conseil fédéral, la conseillère aux Etats Eva Herzog (PS/BS) a déjà un pied dans l'exécutif fédéral et le conseiller national Albert Rösti (UDC/BE) neuf orteils, a calculé Le Matin Dimanche. Mme Herzog peut obtenir entre 106 et 162 voix, contre 84 à 140 pour son adversaire Elisabeth Baume-Schneider. Étant donné qu'il faut 124 suffrages pour être élu, la Bâloise à 67% de chances de remplacer la ministre socialiste démissionnaire Simonetta Sommaruga. Du côté de l'UDC, M. Rösti dispose d'un socle de voix allant de 110 à 167, contre 79 à 136 pour son rival Hans-Ueli Vogt. Le Bernois à 75% de chances de succéder au ministre démissionnaire Ueli Maurer, selon Le Matin Dimanche. Les quatre candidats doivent encore passer des auditions mardi après-midi devant des groupes parlementaires.
Selon la SonntagsZeitung, l'offensive de charme de la conseillère aux Etats Élisabeth Baume-Schneider (PS/JU) dans la course au Conseil fédéral a fait long feu. Le journal dominical affirme par ailleurs que la Jurassienne n'a jamais été membre de la Ligue marxiste révolutionnaire, contrairement à ce qu'elle a dit.
Eva Herzog controversée
Le SonntagsBlick et le forum de journalisme bâlois Bajour ressortent plusieurs affaires controversées sur la favorite à la succession de Simonetta Sommaruga au Conseil fédéral, Eva Herzog, lorsqu'elle était directrice des finances de Bâle-Ville. Ils citent notamment une commission d'enquête parlementaire (CEP) du Parlement de Bâle-Ville sur la construction du biocentre de l'université de Bâle, qui a ouvert en 2021 avec quatre ans de retard et avec un surcoût de 100 millions de francs. L'ancienne conseillère d'Etat bâloise a eu une «responsabilité particulière» dans cette affaire, relevait la CEP. «Lorsque nous avons pris conscience des problèmes, nous avons immédiatement agi», réagit Mme Herzog dans le journal.
Cassis, partenaire fiable dans les négociations avec l'UE
Le président du PLR Thierry Burkart souhaite que le conseiller fédéral Ignazio Cassis continue à diriger le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE). La Suisse restera ainsi un partenaire fiable dans les négociations avec l'Union européenne (UE), déclare M. Burkart dans la NZZ am Sonntag. Autre son de cloche du côté du conseiller national Fabian Molina (PS/ZH), qui estime que M. Cassis doit passer au Département fédéral de l'intérieur. Avec le PLR tessinois à la tête du DFAE, la Suisse n'arrivera jamais à ses fins dans le dossier européen, affirme M. Molina.
Deuxième chance pour l'EEE
Les Vert'libéraux veulent relancer l'accord sur l'Espace économique européen (EEE), rejeté par les Suisses en 1992, écrit la SonntagsZeitung. Le parti va déposer la semaine prochaine une motion visant à contraindre le Conseil fédéral à négocier l'adhésion à l'EEE. Le «non» à l'EEE a été une mauvaise décision historique, déclare dans le journal le président des Vert'libéraux Jürg Grossen. «Comme le Conseil fédéral n'aboutit à rien avec les renégociations de l'accord-cadre, une nouvelle version de l'EEE serait la meilleure et la seule option prometteuse pour remettre de l'ordre dans les relations avec l'UE», ajoute-t-il. Une étude révélait vendredi que 71% des Suisses approuveraient aujourd'hui une adhésion à l'EEE. La proposition des Verts libéraux est soutenue par des politiciens du PS, des Verts et du Centre.
Enlèvements en augmentation
Les enlèvements d'enfants par un parent augmentent depuis dix ans en Suisse, alerte Le Matin Dimanche, citant des données de l'Office fédéral de la justice (OFJ). La hausse des unions binationales en est une cause. En 2011, 35 demandes de retour d'enfants étaient adressées par la Suisse à des États cosignataires de la convention de La Haye. Dix ans plus tard, 68 demandes étaient effectuées. Lorsque les parents viennent de pays différents, «en cas de conflits familiaux et de divorces, il arrive souvent que les personnes souhaitent retourner dans leur pays d'origine et y emmener leurs enfants communs», confirme Ingrid Ryser, porte-parole de l'OFJ dans le journal. Et dans 75% des cas, ce sont les mères qui enlèvent leurs enfants.
20% de la population touchée par des maladies psychiques
Les arrêts de travail pour cause de maladie psychique atteignent un niveau record en Suisse, s'inquiète la NZZ am Sonntag. Rien qu'en 2022, ils ont augmenté de 20% par rapport à l'année précédente, indique dans le journal Andreas Heimer, du réassureur PK Rück. Selon Le Matin Dimanche, ce genre de difficultés touchent chaque année 20% de la population suisse, dont 70% travaillent. «Pour la Suisse, les pertes économiques liées à ces maladies sont estimées à plus de 20 milliards de francs chaque année», ajoute le journal, citant l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).
Pollution de l'eau
Les stations d'épuration, impactées par des retards de livraison de substances chimiques, rejettent trop de phosphores dans les eaux en Suisse, avertit la NZZ am Sonntag. Ce sont surtout les précipitants ferreux permettant de lier le phosphore qui font défaut. Des milliers de tonnes de ces substances sont nécessaires chaque année pour nettoyer les eaux usées. Si trop peu de phosphore est lié, ce dernier pollue les eaux et déclenche dans le pire des cas des marées vertes, soit des proliférations d'algues. L'Office fédéral de l'environnement a mis en place un groupe de spécialistes afin de suivre l'évolution de la situation.
Fermeture définitive de l'école Rudra Béjart à Lausanne
L'école-atelier de danse Rudra Béjart, adossée au Béjart Ballet Lausanne (BBL) et fermée depuis plus de 18 mois après qu'un audit a révélé des dysfonctionnements, ne rouvrira pas, affirme Le Matin Dimanche. Le PLR lausannois demande une baisse de 200'000 francs de la subvention générale de la ville au BBL, qui est de 5,3 millions de francs. «Il est aujourd'hui clair que l'école de danse Rudra [...] dont une partie des coûts étaient payés par cette subvention, ne rouvrira pas», explique dans le journal Mathilde Maillard, la présidente du PLR de Lausanne. Les 200'000 francs correspondent à la subvention de la ville à l'école de danse. «On imagine toujours pouvoir relancer une formation», assure le syndic de Lausanne Grégoire Junod. Mais «cela prendra plus de temps que nous l'avions pensé».