Revue de presse Soutien controversé pour Incop face aux accusations de fraude

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8.9.2024 - 09:16

La société Incop au coeur des soupçons de signatures falsifiées, mais aussi des hôpitaux n'atteignant pas le nombre minimal d'opérations et la commission d'enquête parlementaire sur Credit Suisse font les titres de la presse dominicale. 

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Keystone-SDA, bas, ats

Incop: soutien malgré les accusations de signatures falsifiées

L'entreprise Incop, sous le feu des critiques suite aux révélations de soupçons de signatures falsifiées pour des initiatives populaires, reçoit dans la SonntagsZeitung le soutien de Franziska Herren, qui a fait appel aux services de la société lausannoise pour son texte intitulé «pour une alimentation sûre». Mme Herren, qui affirme avoir contrôlé strictement les signatures fournies par Incop, estime que les reproches ne sont que pure spéculation, ajoute-t-elle, précisant que le Ministère public de la Confédération (MPC) n'a découvert chez elle qu'une seule signature présumée falsifiée.

Dans le SonntagsBlick, c'est l'ancien porte-parole du Conseil fédéral Oswald Sigg qui défend Incop. Il indique lui avoir acheté des signatures pour deux initiatives, qui ont cependant toutes deux échoué au stade de la récolte des paraphes. Il salue néanmoins le travail de la société lausannoise. D'autres initiants critiquent dans la NZZ am Sonntag l'enquête lancée par le MPC contre différentes entreprises de collecte de signatures pour fraude électorale.

Hôpitaux suisses sous le seuil chirurgical minimal

De nombreux hôpitaux suisses n'atteignent pas le nombre minimal d'interventions chirurgicales recommandé, constatent Le Matin Dimanche et la SonntagsZeitung, relayant une analyse de santésuisse, une organisation des assureurs maladie. Pour certaines des 21 opérations examinées, moins de la moitié des hôpitaux ont atteint le nombre minimal de cas recommandés.

Ainsi, 76 établissements ont réalisé une chirurgie spécialisée de la colonne vertébrale, mais seuls 30 ont passé le plancher prévu pour ce cas (39%). Le pourcentage est aussi insuffisant pour le cancer de la peau (34%) ou les traitements complexes de l'épilepsie (33%). Pour la chirurgie du plexus, seuls neuf prestataires sur 53 ont rempli l'objectif. Verena Nold, la directrice de santésuisse, critique dans les journaux le fait que même les petits hôpitaux proposent une large palette d'interventions au lieu de se spécialiser.

Enquête sur Credit Suisse : la FINMA questionnée à nouveau

La commission d'enquête parlementaire (CEP) sur la débâcle de Credit Suisse et la gestion de sa reprise par UBS a convoqué une deuxième fois la présidente de l'autorité de surveillance des marchés financiers FINMA, Marlene Amstad, rapporte le SonntagsBlick.

La commission voulait clarifier de manière approfondie des points ouverts avec elle, notamment ce qui concernait le «filtre réglementaire», un régime d'exception ayant permis à Credit Suisse de détenir moins de fonds propres qu'exigé par la loi. La FINMA a refusé de prendre position, selon le journal. Le rapport de la CEP devrait être disponible en novembre.

Réduction du déficit : Gaillard rassuré par les réactions

Serge Gaillard, le chef du groupe d'experts mandatés par le Conseil fédéral pour réduire les déficits de la Confédération, se dit dans la NZZ am Sonntag conforté dans ses recommandations par les réactions venant de tous les bords politiques. «Cela montre que les propositions sont relativement équilibrées», estime-t-il. Le groupe d'experts, qui a examiné plus de 300 crédits séparés, recommande plus de 60 mesures pour économiser 4 à 5 milliards de francs par an.

La bonne nouvelle, c'est que «la Confédération fait beaucoup de choses de manière raisonnable. De nombreuses dépenses sont bien justifiées et efficaces», relève l'ancien chef de l'administration fédérale des finances. Il relève que la Suisse peut faire des économies «sans que le monde s'écroule».

Le lobby auto veut financer des chaires de transport

Le lobby automobile veut financer des chaires de transport dans les hautes écoles suisses, révèle la NZZ am Sonntag. S'il affirme que les chercheurs garderont leur indépendance dans leurs travaux, il veut cependant avoir son mot à dire dans le recrutement du personnel. Un contrat est prêt à être signé, écrit le journal, sans donner plus de détails. Le lobby automobile a pris comme modèle les chaires sponsorisées par les banques, une stratégie qu'elles pratiquent depuis des années.

Augmentation des cas de pédopornographie en Suisse

L'Office fédéral de la police (fedpol) a reçu l'année dernière plus de 14'400 communications de soupçons de pédopornographie du centre américain pour les enfants disparus et exploités, indique la SonntagsZeitung. Ce nombre a doublé par rapport à 2021. Fedpol transmet ensuite aux cantons les cas qui relèvent du droit pénal suisse.

En 2023, il y avait près de 2000 cas. L'augmentation est liée, d'une part, à la précision des logiciels qui analysent les plateformes en ligne et, d'autre part, il y a eu davantage de pornographie interdite. Selon une étude de l'université de Fribourg, 54% des parents mettent en ligne des images de leurs enfants en Suisse, clichés qui peuvent être repris par les pédocriminels.

L'ASPdG dans la tourmente : condamnation de l'ex-président

L'ancien président de l'association controversée de soutien, de gestion et de promotion de la Patrouille des Glaciers (ASPdG), qui encadrait la course de ski-alpinisme, a été condamné définitivement, rapporte Le Matin Dimanche. Il a vu sa peine de dix jours-amendes avec sursis de deux ans pour diffamation contre le lanceur d'alerte être confirmée par le Tribunal fédéral.

L'ASPdG s'était retrouvée au cœur du scandale en raison des revenus mirobolants, plusieurs millions de francs au total, que les membres du comité se versaient, alors que la Patrouille des Glaciers est organisée par l'armée. L'affaire fait en ce moment l'objet d'une enquête de police mandatée par le ministère public valaisan. L'ASPdG a été remplacée en 2021 par une fondation, chapeautée par l'État du Valais.

Flowbank conteste la faillite imposée par la FINMA

Flowbank, la banque genevoise mise en faillite par le gendarme financier suisse FINMA, a déposé une plainte auprès du Tribunal administratif fédéral contre l'autorité de surveillance des marchés financiers, révèle la SonntagsZeitung. La FINMA avait ouvert une procédure de faillite à l'encontre de Flowbank, sur la base d'une enfreinte grave aux exigences minimales en matière de fonds propres.

Flowbank affirme remplir toutes les exigences et avoir réuni les 25 millions de francs exigés. L'autorité de surveillance n'avait pas autorisé l'apport de cet argent au capital parce qu'il provenait du cercle de la plus importante plateforme d'échanges de monnaies numériques au monde Binance, dont le fondateur a été condamné à quatre mois de prison aux Etats-Unis. Flowbank avait annoncé en juin vouloir intenter toutes les procédures nécessaires pour obtenir le respect de ses droits.