Revue de presse «Trop tôt» pour rouvrir les restos, le casse-tête des vacances d'été: la revue de presse du dimanche 9 mai 2021

bas, ats

9.5.2021 - 08:19

Le coronavirus fait une fois encore les titres de la presse dominicale. L'accord-cadre avec l'Union européenne (UE) est également un thème largement abordé. Voici les principales informations de ce dimanche 9 mai, non confirmées à Keystone-ATS:

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La presse dominicale aborde à nouveau la crise du coronavirus et l'accord-cadre. On y apprend aussi que les distributeurs de billets CFF sont utilisés pour du trafic de drogue et que Guy Parmelin a retiré une vidéo de campagne du Conseil fédéral qui faisait polémique. (image d'illustration)
La presse dominicale aborde à nouveau la crise du coronavirus et l'accord-cadre. On y apprend aussi que les distributeurs de billets CFF sont utilisés pour du trafic de drogue et que Guy Parmelin a retiré une vidéo de campagne du Conseil fédéral qui faisait polémique. (image d'illustration)
KEYSTONE

Encore trop tôt pour rouvrir les restos

Les chances de voir les mesures de protection contre le coronavirus s'assouplir en Suisse sont de plus en plus grandes, déclare dans la NZZ am Sonntag le chef de la task force Covid-19 de la Confédération. Le risque d'une nouvelle hausse des cas existe cependant toujours, avertit Martin Ackermann. Si une réouverture trop rapide et trop grande est décidée, des personnes qui n'ont pas encore pu être vaccinées pourraient être mises en danger inutilement, ajoute-t-il.



Le professeur de microbiologie à l'EPFZ estime qu'il est encore trop tôt pour autoriser le service en salle dans les restaurants, notamment en raison du fait que les contacts rapprochés sans masque à l'intérieur des bâtiments représentent un plus grand risque d'infection. Ce risque diminuerait si davantage de personnes étaient vaccinées et si le virus à couronne circulait moins, constate-t-il.

La dure vie des profs au temps du Covid

La pandémie de Covid-19 affecte les enseignants, relate le «SonntagsBlick». La charge de travail est plus importante, par exemple lorsque les élèves sont en quarantaine et qu'ils ont besoin de devoirs. La relation entre les instituteurs et les écoliers pâtit par ailleurs du manque de proximité, du port des masques sanitaires et de l'annulation des moments forts de la vie scolaire, tels les camps, les journées sportives et les courses d'école ou voyages scolaires.

L'utilisation plus intensive de la communication numérique a entraîné une hausse du harcèlement et des menaces à l'encontre des enseignants. Le cœur de métier de l'école, l'enseignement, est en outre touché, le lavage régulier des mains des élèves se faisant au détriment du temps consacré aux cours.

Où et comment partir cet été?

Des représentants du secteur du voyage ont rencontré à plusieurs reprises des membres du Conseil fédéral dans le but de rendre les voyages plus prévisibles et d'assouplir les règles de quarantaine ou de les abolir, rapporte la NZZ am Sonntag. Les Suisses voulant partir en vacances à l'étranger doivent actuellement s'attendre à ce que leur destination figure à tout moment sur la liste des pays à quarantaine.

L'Office fédéral de la santé publique (OFSP) a confirmé au journal que le gouvernement allait discuter prochainement de la levée des restrictions telles que la quarantaine de voyages. Néanmoins, il ne sera probablement pas facile de réserver des vacances d'été, constate la NZZ am Sonntag, car de nombreux pays appliquent encore des restrictions.

Les pays du pourtour méditerranéen et les pays voisins devraient toutefois rendre les voyages à nouveau possibles, ajoute-t-il, se référant à des déclarations d'un représentant de l'agence de voyage Tui Suisse.

Les Suisses veulent un accord-cadre

Une majorité de la population suisse reste favorable à l'accord-cadre que la Confédération négocie avec l'Union européenne depuis 2014, révèle un sondage de l'institut gsf.bern, relayé par la NZZ am Sonntag et le SonntagsBlick. 64% des personnes interrogées diraient «oui» ou «plutôt oui» à l'accord en cas de référendum. Le niveau d'approbation est le même que celui de l'année dernière.



Mais le groupe des personnes «certaines» de leur soutien à l'accord institutionnel est passé de 22% en 2020 à 15% en mars et avril de cette année. La NZZ am Sonntag relève que l'affaiblissement de la protection salariale dénoncé par la gauche n'a pas eu d'impact majeur sur les intentions de vote. Les sympathisants du PLR doutent en revanche de plus en plus des avantages des accords bilatéraux.

Les 18 «exigences» du Conseil fédéral 

Le Conseil fédéral a transmis 18 demandes à la secrétaire d'État Livia Leu chargée de négocier l'accord-cadre avec l'Union européenne (UE), assure le SonntagsBlick. Le journal, qui publie des extraits du document, écrit qu'il ne s'agit pas de compromis, mais d'exigences.



Le gouvernement insiste sur sept exceptions à la directive sur la citoyenneté européenne, qui faciliterait l'accès des citoyens de l'UE au système social suisse. Il veut notamment éviter que les chômeurs, les personnes licenciées et les demandeurs d'emploi de l'UE ne bénéficient d'un avantage juridique.

En ce qui concerne la protection des salaires, il exige notamment une garantie que la réglementation suisse relative au remboursement des frais soit conservée. Le Conseil fédéral a informé les commissions de politique extérieure des Chambres fédérales du mandat de négociation en avril.

La liste des pesticides autorisés en Suisse

64% des 1767 produits phytosanitaires non importés autorisés par l'Office fédéral de l'agriculture présentent un risque pour la santé, révèle Le Matin Dimanche. Parmi eux, 475 pesticides peuvent causer une allergie cutanée, 225 des lésions oculaires graves et 241 être mortels en cas d’ingestion.

Selon la centrale d'annonce des cas d'intoxication Info, interrogée par le journal, la plupart des cas d'empoisonnement aux pesticides signalés par des professionnels sont de peu de gravité. Les irritations cutanées ou les inflammations des yeux disparaissent généralement en quelques heures ou quelques jours.

Mais 183 pesticides sont susceptibles de provoquer un cancer. Près de 170 autres sont toxiques pour le système reproductif. Un seul produit, le Cercope, peut causer des anomalies génétiques. Ce fongicide utilisé en arboriculture et en viticulture a été interdit dans l'Union européenne. En Suisse, son autorisation est encore valable, mais elle devrait être révoquée cet été.

Parmelin retire une vidéo qui fait polémique

Le Département fédéral de l'économie, dirigé par le président de la Confédération Guy Parmelin, a retiré d'Internet une vidéo de campagne du Conseil fédéral contre les initiatives sur l'eau potable et les pesticides, indique la NZZ am Sonntag.

Sur certaines images, on pouvait voir le logo de Bio Suisse, alors que l'organisation faîtière soutient l'initiative sur les pesticides. Bio Suisse s'était plainte auprès de M. Parmelin, rapporte le journal, se basant sur des informations de la RTS. Des plaintes ont également été déposées contre le département de l'économie dans plusieurs cantons.

«Nous avons remarqué qu'une polémique est née autour de la vidéo, ce que nous ne souhaitons pas», a déclaré Urs Wiedmer, chef de la communication de M. Parmelin, cité dans l'article.

Réseaux saturés, 5G bloquée

Les réseaux de téléphonie mobile sont à leur limite en Suisse, non seulement dans les zones urbaines, mais aussi à la campagne, affirme une étude de Sotomo, reprise par la SonntagsZeitung. «Un effondrement du trafic de données mobiles ne peut être évité qu'avec une nouvelle génération de téléphonie mobile», assure l'auteur de l'étude, Michael Hermann, dans le journal.

Plus de 5000 antennes 5G ont été installées en Suisse. Mais pour faire face à l'augmentation du trafic de données, il en faudrait trois fois plus. Or leur installation est bloquée par des habitants ou des mesures administratives.

Selon le journal, la commission des télécommunications du Conseil des Etats doit se prononcer la semaine prochaine sur trois initiatives de Genève, de Neuchâtel et du Jura, réclamant toutes un moratoire sur la 5G.

Les distributeurs de billets CFF, dealers malgré eux

Les distributeurs de billets des CFF sont utilisés dans la vente de drogues, indique Le Matin Dimanche. Une plateforme suisse de vente de drogue en ligne se sert des automates à billets pour être payée en bitcoins. Pour passer commande, il faut envoyer un message privé aux vendeurs. Le paiement se fait en bitcoins. Les clients qui en détiennent déjà peuvent directement envoyer leur dû. Les autres doivent se rendre à un distributeur des CFF, où ils peuvent se procurer des bitcoins.

La commande arrive quelques jours plus tard par poste. «L'opération ne prend pas plus d'une minute. C'est très facile et pratique», commente dans le journal un acheteur. Il y a des automates à tous les arrêts et dans toutes les gares de Suisse, au total 1400, accessibles nuit et jour, rappelle Le Matin Dimanche.

Gardes-frontières condamnés

La justice militaire a condamné trois gardes-frontières, après la fausse couche d'une Syrienne lors d'un renvoi en été 2014, écrit la SonntagsZeitung.

Ils auraient dû faire preuve de courage moral et appeler une ambulance contre la volonté de leur supérieur, ont estimé les juges. Leur chef a déjà été sanctionné en 2018. La Syrienne avait été interceptée à la frontière franco-suisse, alors qu'elle tentait de gagner la France depuis l'Italie avec une trentaine d'autres réfugiés. Le groupe a d'abord été transféré à Vallorbe (VD) puis à Brigue.

Une fois arrivé en Valais, il a attendu deux heures et demie avant de prendre un train pour Domodossola (I). Durant ce transfert, la femme enceinte s'est plainte de douleurs et de saignements, problèmes qui se sont aggravés rapidement. Arrivés à Domodossola, la Syrienne a accouché à l'hôpital d'un enfant mort-né.