Les Suisses ne voteront que sur les avions de combat, pour une facture maximale de six milliards de francs. L'achat d'un système de défense sol-air se fera dans le cadre des programmes d'armement ordinaires. Le Conseil fédéral a revu la donne suite aux critiques.
La votation devrait avoir lieu en septembre ou en novembre 2020, a expliqué la ministre de la défense Viola Amherd jeudi devant la presse. Un projet devrait être remis au Parlement au plus vite, vers l'automne. Le Conseil fédéral se prononcera sur le type d'avion après le scrutin populaire.
Votation populaire
La nécessité de pouvoir laisser le peuple se prononcer était reconnue dès le départ, même si les acquisitions militaires ne sont normalement pas soumises à référendum. Une motion pour un vote de principe a été adoptée par le Parlement. Le recours aux urnes est une attente dont il faut tenir compte sur le plan politique, selon le Conseil fédéral.
Les deux derniers projets d'achats de jets avaient été marqués par un scrutin populaire. L'acquisition de F/A-18 avait été rendue possible après l'échec en 1993 de l'initiative populaire s'y opposant. L'achat de Gripen a été rejeté en 2014 après un référendum contre le fonds qui aurait dû être mis sur pied.
Première tentative
En novembre 2017, le gouvernement avait opté pour un arrêté de planification pouvant être combattu par référendum. La version mise en consultation portait sur l’achat de nouveaux jets mais aussi de moyens de défense sol-air de longue portée.
Plusieurs conditions devaient être remplies. La facture totale ne devait pas dépasser 8 milliards de francs. Les entreprises étrangères avec lesquelles des contrats seront signés auraient dû compenser le 100% de la valeur des contrats par des affaires en Suisse.
Que les avions
Si l'idée d'un arrêté de planification est maintenue, son contenu va être complètement revu. Premièrement, il ne portera que sur les avions de combat. Le gouvernement tient ainsi compte des critiques formulées notamment par le PLR et le PDC sur le lien entre jets et défense sol-air.
Dans un rapport publié il y a deux semaines, l'expert, ancien spationaute et pilote militaire Claude Nicollier s'était aussi prononcé en ce sens. Le Conseil fédéral affirme désormais que l’attente de la population pour statuer dans un scrutin populaire ne concerne que les avions de combat. L'autre volet serait moins controversé sur le plan politique, selon Viola Amherd.
Six milliards au maximum
Le gouvernement devait aussi se prononcer sur la manne à disposition. Claude Nicollier a plaidé pour l'acquisition d'une quarantaine d'avions avec un retrait progressif des F/A-18 et des F-5 Tiger ainsi que pour un système de défense sol-air de longue portée pouvant couvrir environ 15'000 km2. Soit une facture totale de 9 milliards.
Le gouvernement en reste à son plafond de 8 milliards. L'arrêté de planification doit comporter un volume de financement maximal pour les avions. Celui-ci devrait être de 6 milliards. Un volume inférieur compromettrait la taille de la flotte. Prévoir davantage ne laisserait pas de cadre financier suffisant pour le système de défense sol-air, a fait valoir la ministre de la défense.
Affaires compensatoires
Enfin, le Conseil fédéral a revu, à titre de compromis, ses exigences en matière d'affaires compensatoires. Celles-ci ne porteront que sur 60% de la valeur contractuelle. Dans un rapport, l'ancien directeur du Contrôle fédéral des finances Kurt Grüter s'était montré sceptique sur un mécanisme qui enfreint le principe de la liberté du commerce et de l’industrie.
Pour lui, les compensations ne doivent être utilisées que pour renforcer la base technologique et industrielle suisse et il est impossible de compenser intégralement un volume de 6 à 7 milliards. Il serait plus réaliste de fixer à 20% les affaires compensatoires directes et à 40% les affaires compensatoires indirectes destinées à la technologie et à l’industrie de sécurité.
Le gouvernement a avalisé ce concept. Une exigence moindre en affaires compensatoires pourrait aussi faire baisser le prix des avions, a reconnu Viola Amherd.
Evaluation en cours
L'achat de nouveaux avions n'en reste pas moins lié au renouvellement de la défense sol-air. Cette dernière acquisition sera réalisée en parallèle, en coordination avec celle des jets et selon le calendrier établi.
Les premières évaluations concernant les avions ont commencé. Cinq jets sont sur les rangs. De ce côté-ci de l'Atlantique, on retrouve le Gripen E suédois (Saab), le Rafale français (Dassault) et l'européen Eurofighter (Airbus).
S'y ajoutent deux avions américains: le successeur du FA-18, le Super Hornet de Boeing, et le F-35A de Lockheed-Martin. Pour la défense sol-air, deux systèmes sont en course: le SAMP/T français (eurosam) et l'américain Patriot (Raytheon). L'israélien David’s Sling (Rafael) n'a pas soumis d'offre.
La Suisse en images
L’inauguration des nouveaux tracés d’escalade du barrage réservoir de Sambuco, près de Fusio, au bout du Val Lavizzara, prend de la hauteur. Quatre tracés d’escalade sportive sont désormais à disposition.
Ce veau n’a pas vraiment envie de participer activement à la traditionnelle foire au bétail de Schwellbrunn.
A Saint-Maurice (canton du Valais), dans le cadre de travaux de construction, des archéologues ont mis au jour un cimetière datant du Moyen Âge central dans lequel jusqu’à 250 personnes ont été enterrées.
Une femme observe de près les masses de glace du glacier d’Aletsch, près de Märjela. Le glacier le plus imposant des Alpes est classé au patrimoine mondial de l’UNESCO – mais peut-être plus pour longtemps. A la fin du siècle, il ne devrait rester que quelques résidus de glace du glacier de plus de 80 km² en raison du réchauffement de la planète, d’après une simulation récemment effectuée par des scientifiques de l’Ecole polytechnique fédérale de Zurich (ETH Zürich).
Seuls les professionnels sauront probablement si ces bovins tirent leur épingle du jeu à la foire au bétail de Schwytz.
Sur la route cantonale T332 près de Hemishofen, un forain a perdu le contrôle de son train routier. Une installation sanitaire qui faisait partie du convoi a heurté un poteau de signalisation. La structure a été arrachée lors de la collision et s’est effondrée sur la chaussée. Aucun blessé n’est à déplorer.
Demande humoristique: des écriteaux posés devant des tasses sur la place de la gare de Berne montrent ce que souhaite une mendiante canadienne: des nouvelles chaussettes, une Ferrari et de la nourriture.
Sur l’autoroute A7 près de Frauenfeld, une automobiliste de 26 ans est entrée en collision avec une remorque de signalisation. Blessée, elle a dû être transportée à l’hôpital en ambulance. La police cantonale de Thurgovie est à la recherche de témoins.
Vue détaillée du postérieur de Maxi, un éléphant d’Asie du zoo de Zurich. L’animal célèbre ces jours-ci son 50e anniversaire – la date exacte n’est pas connue –, ce qui en fait le plus ancien «employé» du zoo.
Le soleil des soirs d’automne rayonne sur de l’herbe à coton à Vals (Grisons).
Un homme prend le soleil sur un immense land art de l'artiste franco-suisse Saype dans le parc de la Grange à Genève. Cette peinture biodégradable de 165 mètres de long sur 30 mètres de large, faite de pigments de charbon de bois, de craie, d'eau et de protéines de lait, a été réalisée sur une surface totale de 5'000 mètres carrés. L'installation artistique fait partie du projet «Beyond Walls» et vise à promouvoir les valeurs humaines telles que l'unité, la convivialité et l'ouverture sur le monde.
Un vététiste profite de la vue sur la vallée du Rhin.
Hans Stöckli (à droite), Conseiller aux Etats PS du canton de Berne et président de la Conférence nationale suisse des ligues de la santé (GELIKO), marque les esprits en déposant l’initiative «Oui à la protection des enfants et des jeunes contre la publicité pour le tabac» en compagnie d’autres initiateurs à Berne.
L’ourse brune Björk inverse les rôles et examine les attractions humaines dans le parc aux ours de Berne.
Mardi, l'eau de la Limmat a viré au vert fluo, après une action de militants écologistes.
Cet automobiliste de 40 ans a tourné trop tôt: il a quitté la route et s’est retrouvé sur la voie de tramway à Bâle. La course du véhicule a été arrêtée au bout d’environ 70 mètres par un bloc de béton, a rapporté la police cantonale de Bâle-Ville. L’automobiliste, dont le taux l’alcoolémie a ensuite été mesuré à 0,78 mg d’alcool par litre d’air expiré, s’est vu retirer son permis de conduire sur place par la police.
A la Gelmerhütte dans la région du Grimsel, la vue sur les étoiles est particulièrement dégagée durant la nuit.
Un avion F/A-18 sort de son hangar lors d’une démonstration de décollage en alerte à l’occasion d’un événement informatif consacré au service de police aérienne à Payerne. Comme l’a affirmé le DDPS, la police aérienne suisse sera prête à être déployée en continu partir de fin 2020.
Fritz Zurbrügg, vice-président de la Banque nationale suisse (à gauche), semble lui aussi étudier les caractéristiques de sécurité du nouveau billet de 100 francs en compagnie de Thomas Jordan, président de la BNS, à l’occasion de la présentation conjointe du billet à Berne.
Sur l’autoroute A2 en direction du nord, un chauffeur de semi-remorque a terminé sa course par-dessus la glissière centrale de sécurité à hauteur de Rothenburg. La police estime que le véhicule a rencontré une défaillance technique. Aucun blessé n’est à déplorer.
Retour à la page d'accueil