Parti socialiste Sortir solidaire de la crise

ATS

27.6.2020 - 11:17

Tamara Funiciello, vice-présidente du PS, a défendu une résolution visant à sortir de la crise de façon solidaire.
Tamara Funiciello, vice-présidente du PS, a défendu une résolution visant à sortir de la crise de façon solidaire.
Source: KEYSTONE/ALESSANDRO DELLA VALLE

Les délégués du parti socialiste suisse ont adopté plusieurs résolutions samedi, notamment pour sortir de la crise dans la solidarité. Ils ont en revanche refusé celle de la Jeunesse socialiste visant à garantir l'emploi.

Le PS exige des mesures concrètes pour surmonter la crise du coronavirus dans un esprit de solidarité, a souligné Tamara Funiciello, vice-présidente du PS. Dans ce contexte, la santé mentale et physique de la population doit toujours être une priorité. Son objectif est de sauver des vies, de protéger des emplois.

Le parti préconise par exemple que les rentes soient maintenues et que les salaires continuent d’être versés. Toute personne gagnant moins que le salaire médian (6500 francs, montant brut à raison d’un taux d’activité de 100 %) ne devrait pas, en cas de chômage partiel, recevoir 80 % de son salaire, mais 100 % de celui-ci. Lorsque le chômage partiel n’est pas possible, c’est l’allocation pour perte de gain (APG) qui doit être versée.

Cette première résolution, qui comprend une quinzaine de points, a été adoptée à l'unanimité par les délégués malgré plusieurs propositions d'amendements.

Eviter la discrimination des 60+

La deuxième résolution, aussi largement adoptée, vise elle à soutenir et à éviter toute discrimination à l'égard des plus de 60 ans comme cela a pu être le cas pendant la pandémie. Marianne de Mestral, coprésidente du PS60+, a relevé combien le droit à l'autodétermination des plus de 60 ans a pu être amputés pendant le semi-confinement.

Les groupes à risque doivent rapidement être décrits en des termes conformes à l’état le plus récent des connaissances. L’âge n’est à cet égard qu’un seul des facteurs de risque. «Il est inacceptable qu’un groupe important de la société se voie refuser le droit à l’autodétermination au seul motif de l’âge», souligne le PS.

Enfin, les délégués du PS ont en revanche refusé «de justesse» celle de la Jeunesse socialiste visant à garantir l'emploi. Ce projet visait à assurer à chacun un emploi dans le secteur public à un salaire minimum, a expliqué Ronja Jansen, présidente de la Juso.

Stock tampon

La garantie d’emploi est un stock tampon d’emplois rémunérés qui s’accroît automatiquement à mesure que le nombre d’emplois disponibles dans le secteur privé diminue. Elle sert ainsi de mécanisme d’équilibrage anticyclique automatique de la conjoncture, ainsi que de garantie importante de participation sociale pour les personnes à la recherche d’un emploi.

Pour Beat Jans, vice-président du PS, le droit au travail est important. Mais le PS s’est aussi toujours battu pour le travail décent. Le travail doit être plus qu’une thérapie occupationnelle : il doit être bien rémunéré, avoir un sens et correspondre aux compétences et aux intérêts de l’individu. Il ne veut pas de «jobs purement alimentaires mal payés» qui n’ont pas de sens.

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