Les Verts voteront les crédits au titre de garantie pour le sauvetage de Credit Suisse seulement s'ils sont accompagnés d'engagement en termes de durabilité. Quant à l'UDC, elle les rejettera. Les deux partis ont précisé mardi leurs positions.
Si le climat était une banque, cela ferait longtemps que le Conseil fédéral serait intervenu pour le sauver, a décaré le président des Vert-e-s Balthasar Glättli (ZH), juste avant le début de la session extraordinaire. La justice climatique est un élément qui est complètement passé au second plan lors du sauvetage de la banque.
Les Vert-e-s ne voteront les crédits à hauteur de 109 millirads de francs seulement s'ils sont liés à des objectifs de durabilité. Il s'agit de recalibrer l'utilité du secteur financier pour la société, a ajouté Gerhard Andrey (Vert-e-s/FR). A l'avenir, il faut une loi qui stipule que les sauvetages de l'Etat ne sont possibles que s'ils sont conditionnés à des critères de durabilité.
Opposition de l'UDC
L'UDC s'opposera elle aux crédits. A ses yeux, la réglementation «too big to fail» ne fonctionne pas. Le PLR et l'actuel Centre ont empêché de trouver une solution à la problématique. Et le Conseil fédéral et la FINMA n'ont pas fait leur travail.
Le parti conservateur entend déposer deux motions sur la thématique lors de la session. Plus aucune entreprise ne doit tomber à l'avenir dans la catégorie «too big to fail». Et une entreprise doit pouvoir faire faillite sans pour autant entraîner la Suisse ou le monde entier dans le précipice.
Le chef du groupe socialiste Roger Nordmann (PS/VD) avait lui déjà annoncé la semaine dernière que le PS voterait contre les crédits sollicités par le gouvernement. Le parti désapprouve la manière dont le Conseil fédéral procède pour sauver Credit Suisse.