Oui à 57% Soutien du peuple aux mesures de prévention du terrorisme

ro, ats

13.6.2021 - 12:39

En renforçant les mesures policières de lutte contre le terrorisme, le Conseil fédéral entend combler "une lacune" du droit helvétique (image d'illustration).
En renforçant les mesures policières de lutte contre le terrorisme, le Conseil fédéral entend combler "une lacune" du droit helvétique (image d'illustration).
ATS

La police pourra intervenir de manière préventive contre des personnes soupçonnées de terrorisme. Une majorité de Suisses a accepté dimanche à 57% les mesures policières de lutte contre le terrorisme, selon une tendance de l'institut gfs.bern.

Keystone-SDA, ro, ats

La marge d'erreur est de plus ou moins 3%.

Les premiers résultats partiels cantonaux confirment la tendance. Les Genevois soutiennent le texte à 57% après le dépouillement de 95% des bulletins, les Vaudois à 61%, après le dépouillement de 48% des bulletins. A Zurich, c'est oui à 54%, selon une estimation. A Bâle-Ville, en revanche, ce serait non à 54%.

Recrutement, formation et voyage en vue d'un acte terroriste devraient notamment être réprimés. Tout comme les activités de financement. Mais c'est surtout les mesures préventives envers les terroristes présumés qui ont été au centre de la campagne.

Les individus représentant une menace mais ne pouvant faire l'objet d'une procédure pénale pourront, de manière préventive, être obligés de se présenter à un poste de police à des horaires déterminés, de ne pas quitter la Suisse, d'être confinés dans un périmètre déterminé ou de ne pas se rendre dans certains endroits.

Mesures «proportionnées»

La gauche, le Parti pirate, les Vert'libéraux, les ONG, des experts en droit et des rapporteurs de l'ONU critiquent une définition trop large du terrorisme et un risque d'arbitraire. Ils dénoncent le fait que la plupart de ces mesures pourront s'appliquer à des adolescents dès 12 ans. L'arrêt domiciliaire sera applicable à partir de 15 ans.

Le Conseil fédéral et la majorité du camp bourgeois assurent que ces mesures sont proportionnées et qu'elles existent déjà dans certains domaines, comme la lutte contre le hooliganisme. Elles respectent la Constitution fédérale, la Convention européenne des droits de l'homme et celle de l'ONU sur les droits de l'enfant et ne pourront être appliquées qu'en dernier recours.