Fédérales 2023 – VS CN Statu quo pour le National en Valais, toujours aucune femme

zd, ats

22.10.2023 - 22:03

Pas de changement dans la députation valaisanne au Conseil national. Les huit sortants – trois centristes, deux UDC, un PS, un PLR et un Vert – repartent pour un tour. Mais au niveau de la part électorale, Le Centre stoppe son érosion et l'UDC se renforce. La participation s'élève à 48,69%.

Le Centre, qui est entré pour la première fois de son histoire dans la course sous cette étiquette, rassemble cette année 35,4 % de l'électorat valaisan. Il a ainsi réussi à se stabiliser, alors qu'il avait atteint son minimum historique il y a quatre ans (34,8%), et à maintenir ses acquis après avoir perdu un siège au profit des Vert-e-s en 2019.
Le Centre, qui est entré pour la première fois de son histoire dans la course sous cette étiquette, rassemble cette année 35,4 % de l'électorat valaisan. Il a ainsi réussi à se stabiliser, alors qu'il avait atteint son minimum historique il y a quatre ans (34,8%), et à maintenir ses acquis après avoir perdu un siège au profit des Vert-e-s en 2019.
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Keystone-SDA, zd, ats

Malgré quelques incertitudes de dernière minute, la députation valaisanne au Conseil national reste inchangée avec les trois centristes en tête de peloton: Sidney Kamerzin, 48 ans (31'398 voix), Philipp Matthias Bregy, 45 ans, (28'872) Benjamin Roduit, 61 ans (28'575), qui améliorent tous sensiblement leurs scores de 2019.

Le Centre se maintient

La mobilisation des électeurs a été bien plus importante dans la partie germanophone (59,39%) que dans celle du Valais romand (49,07% dans le Valais central et 43,41% dans le Bas-Valais). Une situation qui a donné des sueurs froides au Centre du Valais romand, le parti craignant un moment de perdre un de ces deux sièges au profit de son homologue germanophone.

«On savait que ça allait être serré. Il y a une démobilisation générale de ce côté de la Raspille. Nous devrons effectuer un travail de fond pour encourager tous les nouveaux citoyens à aller voter», a réagi auprès de Keystone-ATS le président du Centre du Valais romand Joachim Rausis, alors que le dépouillement était encore en cours.

Le Centre, qui est entré pour la première fois de son histoire dans la course sous cette étiquette, rassemble cette année 35,4 % de l'électorat valaisan. Il a ainsi réussi à se stabiliser, alors qu'il avait atteint son minimum historique il y a quatre ans (34,8%), et à maintenir ses acquis après avoir perdu un siège au profit des Vert-e-s en 2019.

L'UDC: +4,7%

L'UDC a atteint ses objectifs: elle renforce fortement sa part électorale qui passe de 19,8% à 24,5% et conserve ses deux sièges. Le parti se réjouit de sa progression «la plus élevée depuis la création du parti en 1999».

Son député Jean-Luc Addor, 59 ans (20'740 voix), rempile ainsi pour un troisième mandat avec un meilleur résultat qu'en 2019 (17'535). Après être rentré en 2021 en cours de législature, le Haut-Valaisan Michael Graber, 42 ans, peut, grâce à ses 19'509 voix entamer un deuxième mandat.

Le PLR en baisse

Le PLR passe de 16,5% à 14,7% mais maintient son siège grâce à Philippe Nantermod, 39 ans, qui récolte 24'443 voix. Ce chiffre est toutefois en baisse par rapport à 2019 (27'906): «Ses positions très engagées sur le Covid et les vaccins en ont peut-être crispé certains», analyse le président de parti Florian Piasenta.

Le parti échoue, une fois encore, à ravir un deuxième siège. «Nous savions que ce serait difficile, nous ne sommes pas déçus», ajoute-t-il.

La gauche aussi

Le PS est dans une situation similaire: il est parvenu à maintenir son siège avec Emmanuel Amoos, 43 ans (15'400 voix), mais pas à récupérer celui perdu en 2015. «C'est une déception, car un deuxième fauteuil socialiste aurait permis d'amener une femme (ndlr: Sarah Constantin) au sein de la députation valaisanne», relève Emmanuel Amoos.

Du côté des Vert-e-s, c'est le soulagement. Le siège dit en danger par les derniers sondages restera finalement occupé par Christophe Clivaz, 54 ans, soutenu par 17'868 voix. Le sortant avait ravi un fauteuil au Centre en 2019 avec un score similaire. Au niveau du parti, les écologistes, qui avaient plus de doubler leur part électorale il y a quatre ans, passent de 10,6% à 8,4%.

«Cet affaiblissement global de la gauche et l'augmentation des forces de droite est catastrophique pour la population», analyse encore Emmanuel Amoos dont le parti est passé de 15,1% à 14,3%. «Il n'y a pas de quoi se réjouir pour la population».

Les femmes perdantes

Pour la deuxième législature consécutive, il n'y aura aucune Valaisanne qui siégera au Conseil National. Pour rappel, depuis le droit de vote et d'éligibilité des femmes en 1971, le Valais a envoyé seulement 8 femmes (7 au National, 1 aux Etats) le représenter à Berne.

En tout, 213 personnes étaient en lice pour obtenir l'un des huit sièges du canton au Conseil national. Aux candidatures issues des partis bien installés dans le canton s'ajoutaient aussi celles du POP Valais et des Vert'libéraux.