Valais Suicide assisté et allocations familiales sont soumis au vote 

vs, ats

27.11.2022 - 09:10

Le Valais décidera dimanche s'il accepte ou non une nouvelle loi qui encadre la pratique du suicide assisté en institution. Il se prononcera aussi sur une augmentation des allocations qu'il octroie à toutes les familles du canton.

L'assistance au suicide en institution est au coeur de la loi sur les soins palliatifs et l’encadrement de la pratique de l’assistance au suicide en institution (LSPASI). La question a été longuement discutée au Grand Conseil valaisan dès 2019.
L'assistance au suicide en institution est au coeur de la loi sur les soins palliatifs et l’encadrement de la pratique de l’assistance au suicide en institution (LSPASI). La question a été longuement discutée au Grand Conseil valaisan dès 2019.
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L'assistance au suicide en institution est au coeur de la loi sur les soins palliatifs et l’encadrement de la pratique de l’assistance au suicide en institution (LSPASI). La question a été longuement discutée au Grand Conseil valaisan dès 2019.

Les partisans d'une réglementation du suicide assisté se battent «pour garantir une égalité de traitement et la liberté individuelle». L'assistance au suicide n'est en effet pas possible dans tous les EMS du canton, les directions et les conseils de fondation étant libres de l'accepter ou non.

Les élus opposés estiment que le rôle de l'Etat n'est pas de réglementer «une décision personnelle et intime». De plus, ils redoutent une banalisation de l'acte et un effet boule de neige au cas où il serait institué.

Tout au long du processus au Grand Conseil, les débats ont montré un clivage politique, même au sein d'un même parti. Mais également un clivage géographique, le Haut-Valais étant nettement plus réticent sur la question, avec un seul EMS autorisant ses résidents à recourir à cette possibilité (chiffre de 2021).

Allocations familiales

L'autre objet sur lequel voteront les Valaisans concerne les allocations familiales. Il octroie une hausse de 30 francs à toutes les familles, le montant passant ainsi de 275 à 305 francs par mois.

Les allocations de formation passent, elles, à 445 francs, soit une hausse de 20 francs par mois. Coût supplémentaire de la mesure: entre 22 et 25 millions de francs environ qui seront supportés de manière paritaire entre salariés et employeurs.

Le PLR, l'UDC du Haut-Valais, l'Union des indépendants (UDI) et l'Association Hôtelière du Valais juge cette révision «ni juste ni équitable». Ils dénoncent une solution «arrosoir inefficace» qui pèsera sur les salariés et les employeurs. Sur cet aspect-là, les référendaires sont soutenus par les Verts qui veulent aussi une aide plus ciblée.

Pour les syndicats, soutenus par le Centre, le PS et l'UDC du Valais romand, l'argumentation ne tient pas. Ils soulignent que «80% des enfants vivent dans des familles à petits et moyens revenus». Cette hausse des allocations offrira «un bon coup de pouce» et permettra d'augmenter le pouvoir d'achat de toutes les familles avec enfant(s).