Première femme au poste Susanne Wille sera la nouvelle directrice générale de la SSR

La journaliste alémanique Susanne Wille, actuelle directrice de la culture de la SRF, sera la première femme à la tête de la SSR. L'assemblée des délégués l'a élue samedi au poste de directrice générale. Elle succédera à Gilles Marchand.

Susanne Wille est une dirigeante expérimentée doublée d'une habile communicatrice, polyglotte qui, après avoir occupé différentes fonctions dans les domaines les plus variés, peut compter sur un vaste réseau, indique la SSR dans un communiqué.

Elle apporte également un grand savoir-faire en matière de transformation numérique, ainsi que des compétences éprouvées dans les domaines du management et de la stratégie, ajoute-t-elle.

Mme Wille, âgée de 50 ans, a passé plus de vingt ans devant la caméra dans diverses émissions de la SRF et dirige depuis quatre ans son département culturel. De grandes tâches attendent désormais Mme Wille et la direction de la SSR, comme la répartition des concessions, la baisse des recettes et la votation sur la baisse des redevances radio-TV prévue pour 2026.

Le volet politique sera le plus grand défi auquel Mme Wille devra faire face ces prochaines années, estime le Conseil du public, interrogé par Keystone-ATS. Il se dit toutefois convaincu qu'elle sera à la hauteur de cette tâche grâce à «ses connaissances, sa grande expérience et son éloquence».

Selon le Conseil, la journaliste de 50 ans possède toutes les qualités requises pour diriger la SSR avec succès. Elle a également démontré ses capacités de management, notamment à travers la transformation numérique de l'entreprise.

Se remettre en question

Pour la directrice générale désignée Susanne Wille, la SSR doit être consciente «d'où elle vient» mais doit aussi être capable de se remettre en question. Elle recherchera le dialogue avec les médias privés, qui reprochent au service public une concurrence déloyale sur l'information en ligne.

Lors d'une conférence de presse samedi au siège de la SSR à Berne, Susanne Wille n'a pas souhaité prendre position sur ces critiques. Elle a toutefois relevé que la SSR avait le devoir, selon sa concession, d'atteindre le public jeune.

La successeure de Gilles Marchand a aussi relevé ses liens avec la Suisse romande, elle qui a étudié à Fribourg et Lausanne. «Les Romands ne doivent pas se faire du souci» avec son arrivée à la tête de la SSR, a-t-elle lancé. Susanne Wille prendra officiellement ses fonctions début novembre.

st, ats