«Non finançables» Swissport renâcle sur les revendications du personnel 

fn, ats

27.7.2022 - 11:07

L'entreprise Swissport n'est jusqu'à présent pas entrée en matière sur les revendications du personnel. Mercredi, elle a jugé le catalogue de revendications des employés comme n'étant «pas finançable».

Les employés de l'entreprise de traitement des avions Swissport protestent le samedi 23 juillet 2022 à l'aéroport de Zurich Kloten contre les mauvaises conditions de travail dans le secteur de l'assistance au sol. Le personnel au sol exige l'abandon de la convention collective de travail de crise en vigueur pendant la période Corona, qui devait assurer la survie de Swissport grâce à des salaires plus bas et des horaires de travail en équipe flexibles. 
Les employés de l'entreprise de traitement des avions Swissport protestent le samedi 23 juillet 2022 à l'aéroport de Zurich Kloten contre les mauvaises conditions de travail dans le secteur de l'assistance au sol. Le personnel au sol exige l'abandon de la convention collective de travail de crise en vigueur pendant la période Corona, qui devait assurer la survie de Swissport grâce à des salaires plus bas et des horaires de travail en équipe flexibles. 
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Keystone-SDA, fn, ats

Les revendications totales dépasseraient nettement les conditions de la convention collective de travail de 2019, a fait savoir l'entreprise.

Pour Swissport, elles ne sont donc pas finançables. De plus, les revendications ne tiendraient pas assez compte des conditions actuelles dans l'aviation, comme les pics de production extrêmes et les irrégularités.

Compensation possible

Swissport serait néanmoins prête à satisfaire «certains éléments des revendications». Selon l'entreprise, interrogée par Keystone-ATS, une compensation du renchérissement en ferait partie. La question de savoir si cette compensation sera accordée dépend toujours du paquet global que Swissport négocie avec les syndicats.

Swissport veut maintenant discuter de ce paquet global le plus rapidement possible avec les syndicats, et ce avant la date initialement convenue de la mi-août. «Nous serions prêts», a déclaré la porte-parole de l'entreprise Nathalie Berchtold.

Si ces derniers n'ont pas le temps de le faire, les négociations se poursuivront comme prévu à la mi-août et en septembre. L'objectif reste de conclure une nouvelle convention collective de travail (CCT) pour janvier 2023.

Syndicat mécontent

Le syndicat SSP Trafic aérien n'apprécie pas l'attitude de la direction de Swissport. Interrogé, le secrétaire syndical Stefan Brülisauer indique que les revendications seraient facilement financiables. Il ne s'agit selon lui que des anciennes revendications d'avant la pandémie.

«Nos revendications sont des exigences minimales, c'est pourquoi nous n'avons aucune marge de négociation», explique-t-il. De plus, une compensation du renchérissement pourrait de toute façon être répercutée sur les compagnies aériennes.

La réponse de Swissport est également très vague, c'est pourquoi le SSP va convenir d'un rendez-vous avec l'entreprise le plus rapidement possible, afin d'obtenir plus de clarté sur les positions de négociation. Ce n'est qu'ensuite que d'autres étapes seront discutées.

Si les négociations devaient échouer, le syndicat veut «se préparer suffisamment tôt à une grève». Mais même sans grève, il existe de nombreuses mesures permettant de faire pression.

Protestation contre la direction

Environ 150 employés de Swissport ont mené une action de protestation samedi dernier à l'aéroport de Zurich. Ils ont remis à la direction un catalogue de revendications exigeant de meilleures conditions de travail et une CCT au niveau de la CCT pré-Covid-19.

La CCT de crise est toujours en vigueur, bien que le trafic aérien se soit à nouveau normalisé après la pandémie, ont-ils critiqué. Le personnel au sol, qui est notamment responsable de l'enregistrement des bagages, est depuis longtemps en sous-effectif et complètement surchargé, selon ses propres dires.