Taxe sur la santéDes frontaliers italiens manifestent à Côme
evpf, ats
25.5.2024 - 11:59
Quelque 150 frontaliers italiens ont manifesté samedi à Côme contre la taxe sur la santé instituée par le gouvernement transalpin. Cette première manifestation de frontaliers italiens en Suisse était organisée par six syndicats des deux pays.
Keystone-SDA, evpf, ats
25.05.2024, 11:59
25.05.2024, 12:09
ATS
Le représentant de la Confédération italienne des syndicats (CISL) a dénoncé une loi «illégale». Selon lui, il est «insensé» de vouloir faire changer les frontaliers italiens d'avis avec une taxe, car ils ne travaillent pas en Suisse uniquement pour leur salaire, mais bien plus pour la qualité de vie et de travail.
Des représentants suisses ont également fait le déplacement à Côme, comme le conseiller communal de Lugano Raoul Ghisletta, secrétaire syndical au Syndicat des services publics (SSP), ou des membres d'Unia venus du Valais.
La nouvelle disposition prévoit que les travailleurs frontaliers versent entre 3 et 6% de leur salaire net au système de santé italien, afin de financer des bonus pour le personnel de santé italien et de limiter l'exode des régions frontalières de Lombardie et du Piémont vers la Suisse. Ce sont les régions italiennes qui décident du montant de la taxe.
Le Conseil fédéral se penche également sur cette nouvelle taxe, qui devrait être perçue à partir de 2025. Si celle-ci devait être contraire aux accords internationaux bilatéraux en vigueur entre la Suisse et l'Italie, l'ambassade suisse à Rome interviendrait auprès des ministères concernés, a-t-il indiqué à la fin janvier.
Cette taxe concerne les «anciens» frontaliers, à savoir ceux qui ont commencé à travailler en Suisse avant le 17 juillet 2023. Au total, plus de 93'000 travailleurs italiens traversent la frontière chaque jour, dont plus de 79'000 sont employés au Tessin. Les autres rejoignent les Grisons et le Valais. La grande majorité réside en Lombardie.