Les syndicats Syna et SSP veulent que les employeurs du secteur de la santé dans le canton de Neuchâtel comptent le temps d'habillement de leur personnel comme du temps de travail. Ils ont écrit jeudi une lettre à l'Inspection du travail du canton pour dénonciation de la loi sur le travail.
«Il apparaît effectivement que la plupart des employeurs du canton de Neuchâtel ne comptent pas le temps nécessaire pour changer de vêtement ou le temps de déplacement pour se rendre dans son service comme temps de travail», peut-on lire dans la lettre envoyée par les syndicats. Selon eux, le Seco a pourtant expliqué de façon explicite dans son ordonnance de 2019 que le temps d'habillage est considéré comme du temps de travail.
Dans le secteur hospitalier, la grande majorité du personnel soignant, technique, administratif, hôtelier est soumise à cette réglementation «souvent mal appliquée, voire délibérément violée», selon les syndicats. L'obligation de revêtir une tenue de travail spécifique «est encore plus cruciale», depuis le début de la pandémie, ont-ils ajouté.
Dans un communiqué, Syna et le SSP ont rappelé un jugement rendu à Bülach (ZH) le 19 février à la suite d’une plainte d’employés de l'hôpital. Le Tribunal des prud'hommes a ordonné quatre semaines de vacances pour compenser le temps d’habillage non rémunéré depuis 2016. Ce jugement peut toutefois encore faire l'objet d'un recours.