DiplomatieUE: l'Italie réclame une vice-présidence de la Commission européenne
ATS
24.6.2024 - 13:57
L'Italie réclame «au minimum» une vice-présidence de la Commission européenne, a indiqué lundi à Luxembourg son ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani. Cela à quelques jours d'un nouveau sommet européen devant décider des postes-clés de l'UE.
Keystone-SDA
24.06.2024, 13:57
ATS
«Je crois que l'Italie ne peut pas ne pas avoir un poste de vice-président de la Commission et ne pas avoir un commissaire avec un portefeuille important, c'est le minimum auquel notre pays peut prétendre», a déclaré M. Tajani devant la presse, à son arrivée à une réunion des ministres des Affaires étrangères des Vingt-Sept.
«Nous voulons avoir une vice-présidence, un commissaire fort pour avoir une bonne politique européenne en faveur de l'industrie et de l'agriculture, bien sûr engagée sur le changement climatique, mais pas d'une façon fondamentaliste», avait-il déjà expliqué ce week-end à des médias français.
Première discussion sans accord
Une première discussion sur les postes clés au sein de l'Union européenne a eu lieu entre les dirigeants des 27 le 17 juin à Bruxelles. Aucun accord n'avait été trouvé, et l'Italie avait manifesté son agacement après avoir été tenue à l'écart de ces négociations, en dépit du bon résultat obtenu par l'extrême droite après les élections européennes du 9 juin.
La cheffe du gouvernement italien Giorgia Meloni est aussi la cheffe du parti Fratelli d'Italia, principale composante du groupe des Conservateurs et réformistes (ECR), qui rassemble une partie de l'extrême droite eurosceptique au Parlement européen.
Situation «surréaliste»
Le groupe ECR est en passe de ravir aux centristes de Renew Europe la place de troisième force politique au sein du Parlement de Strasbourg.
Or, les négociations au sommet de lundi dernier ont exclusivement eu lieu entre les dirigeants du PPE (droite), première force représentée au Parlement européen, les socio-démocrates de S&D, deuxième groupe le plus important à Strasbourg et les représentants de Renw (centristes, libéraux).
Une situation «surréaliste» avait alors dénoncé Mme Meloni en rappelant la poussée de l'extrême droite après le 9 juin.