Fête nationaleUn 1er août doux-amer pour Guy Parmelin
ATS
1.8.2020 - 19:04
Marquée par le coronavirus, la fête nationale a cette année une tonalité douce-amère, a souligné le ministre de l'économie Guy Parmelin dans un discours prononcé samedi dans les Grisons. Il a insisté sur l'importance de la confiance, ciment des institutions suisses.
«Cette année, la fête nationale est marquée à la fois par un certain soulagement – de sortir peu à peu d'une période qui a lourdement pesé sur notre façon de travailler et sur nos habitudes de vie – mais aussi par l'incertitude vis-à-vis de l'évolution de la maladie et de ses répercussions sur la prospérité du pays», a souligné le conseiller fédéral, qui s'exprimait depuis le hameau de Cavaione, sur la commune de Brusio (GR), dernière région de Suisse à être entrée dans la Confédération en 1874.
Le Vaudois a rappelé la mobilisation de la Suisse, sans précédent depuis un siècle contre une épidémie. Si la situation s'est améliorée, il n'en reste pas moins que l'économie est loin d'avoir retrouvé son régime de croisière et qu'un retour à la normale prendra du temps.
La Suisse «plus forte»
«Paradoxalement, nous ressortons plus forts des évènements du printemps dernier», a toutefois relevé le ministre UDC. Ce dernier a salué la discipline personnelle de la grande majorité des Suisses, qui a permis de prendre l'avantage sur la maladie, en sacrifiant un peu de liberté individuelle au service du salut commun.
Guy Parmelin a toutefois rappelé que l'accident demeurera toujours, «que nous le voulions ou non», dans le champ des possibles. A ce titre, «les excès de prudence comme d'insouciance ne sauraient tenir lieu de bonne politique», a estimé le conseiller fédéral.
Confiance dans les institutions
Malgré les défis causés par la pandémie, M. Parmelin a souligné la confiance des Suisses dans leurs institutions. «Ce crédit repose sur des valeurs solides, historiques, intangibles, éprouvées, au premier rang desquelles figure précisément la confiance», a-t-il rappelé.
Sans confiance, la vie sociale n'est tout simplement pas possible, tout comme l'alliance que constitue la Suisse. «Il appartient donc au pouvoir d'en être digne, pour avoir un pays stable, des institutions faibles, une économie rassurée et donc entreprenante et une consommation sereine», a conclu le conseiller fédéral.
Brunch à la ferme
Avant son discours, M. Parmelin a participé au traditionnel brunch du 1er août, où il aura pu se régaler d'oeufs au plat, de röstis, de tresse, de bircher müesli et de nombreux produits de la ferme. Il a été accueilli par une famille de Coire, ainsi qu'une délégation de l'Union des paysans des Grisons.
Tradition de longue date, le brunch à la ferme permet de tisser des liens entre la ville et la campagne et de faciliter le dialogue entre les consommateurs et les producteurs, rappelle l'Union suisse des paysans. Quelque 150 fermes prestataires participent à l'évènement dans toute la Suisse.