Téléphonie mobile – NE Un permis généralisé pour la 5G à Neuchâtel

ATS

3.12.2019 - 16:36

Dans le canton de Neuchâtel, il faudra soumettre à permis de construire toutes les nouvelles adaptations, même mineures, d’antennes de téléphonie mobile à la 5G (archives).
Dans le canton de Neuchâtel, il faudra soumettre à permis de construire toutes les nouvelles adaptations, même mineures, d’antennes de téléphonie mobile à la 5G (archives).
Source: KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI

Le Conseil d'Etat neuchâtelois décide, avec effet immédiat, de soumettre à permis de construire toutes les nouvelles adaptations, même mineures, d’antennes de téléphonie mobile à la 5G. Il répond aux inquiétudes exprimées par le Grand Conseil début novembre.

«La 5G représente une avancée technologique importante pour une bonne couverture numérique du canton, sans disparité entre villes et campagnes», a relevé mardi l'exécutif cantonal. Ce dernier mentionne la sécurité de la population, le développement de l’e-administration, la stimulation des activités économiques et la connectivité dans les transports publics.

La 5G utilise les mêmes bandes de fréquence que la 4G, complétées par la bande de 3,5 GHz, soit des valeurs inférieures à celles utilisées par les wi-fi. Il n’est pas question ici de la 5G millimétrique (20 à 30 GHz), une technologie en voie de développement, dont l’impact sur la santé fait l’objet d’évaluation par les instances fédérales et internationales.

En l’état, les nouvelles antennes 5G, comme les transformations significatives d’antennes vers la 5G, seront soumises à permis de construire. Selon les recommandations intercantonales de 2013, les adaptations mineures dites «cas bagatelles» n’étaient, jusqu’à présent, pas soumises à cette procédure lorsque le projet continuait de respecter les normes de la précédente autorisation.

Incertitude

La Suisse est particulièrement exigeante en matière de protection de la population, rappelle le Conseil d'Etat. Elle applique de manière stricte le principe de précaution par le biais de valeurs-limites d’émission plafonnées à 5 volts/mètre (contre 50 V/m dans l’Union européenne).

Face à l'incertitude concernant les effets sur la santé, le gouvernement cantonal a décidé d'agir sans tarder, en renforçant les procédures d’autorisation appliquées aux nouveaux projets d’installation de téléphonie mobile 5G. Désormais, non seulement la construction de nouvelles antennes sera soumise à une procédure de permis de construire, mais aussi les nouveaux projets d’adaptations mineures, dits «cas bagatelles».

La semaine dernière, un groupe de travail, institué par l'ancienne conseillère fédérale Doris Leuthard, a annoncé ne pas avoir réussi à trouver un consensus sur la dangerosité ou non de la 5G. Il a toutefois présenté cinq options permettant de garantir l'essor de la technologie à travers la Suisse.

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