Grand Conseil vaudois Allaiter et travailler doivent être compatibles

sj, ats

9.3.2021 - 15:35

La possibilité d'allaiter sur le lieu de travail doit être assurée pour les mamans qui le souhaitent, tant dans le secteur privé que public. Un postulat socialiste demande au gouvernement vaudois de prendre des mesures pour faciliter cet allaitement.

Keystone-SDA, sj, ats

Le postulat part du constat que les employeurs méconnaissent la loi et sont peu ouverts à ce que l'employée tire son lait ou allaite, que l'organisation du travail rend difficile de prendre des pauses pour le faire et que les employeurs ne mettent pas à disposition des locaux adéquats (archives).
Le postulat part du constat que les employeurs méconnaissent la loi et sont peu ouverts à ce que l'employée tire son lait ou allaite, que l'organisation du travail rend difficile de prendre des pauses pour le faire et que les employeurs ne mettent pas à disposition des locaux adéquats (archives).
ATS

Le postulat de la députée socialiste Carine Carvalho part du constat que les employeurs méconnaissent la loi et sont peu ouverts à ce que l'employée tire son lait ou allaite, que l'organisation du travail rend difficile de prendre des pauses pour le faire sans compter que les employeurs ne mettent pas à disposition des locaux adéquats pour tirer et garder le lait. Selon la postulante, «ces obstacles semblent plus marqués dans les PME que dans le secteur public».

L'élue de gauche rappelle pourtant que depuis 2014, les travailleuses ont droit à des pauses allaitement rémunérées durant les douze premiers mois de l'enfant en Suisse. Mais ce changement de la législation fédérale, qui inclut la possibilité de rentrer chez soi ou aller à la crèche pour allaiter ou tirer son lait pendant le temps de travail, est resté lettre morte depuis son entrée en vigueur, selon elle.

Mesures de facilitation requises

Concrètement, Mme Carvalho demande au canton de définir d'éventuelles mesures de facilitation de l'allaitement dans les lieux de travail de l'administration cantonale, de définir aussi des mesures visant à mieux informer sur les dispositions légales en la matière. Elle souhaite aussi que le canton établisse et diffuse les bonnes pratiques à mettre en œuvre par les employeurs.

Sur recommandation d'une commission, sans débat, le postulat a été pris en considération par le plénum (62 oui et 42 non). Le texte a donc été renvoyé au Conseil d'Etat, qui a une année pour y répondre.