Vaud Un postulat veut faciliter la vie en camping à l'année

sj, ats

6.2.2024 - 10:13

Légaliser la résidence principale dans les campings, effacer une inégalité fiscale, simplifier la situation administrative, prendre en compte des considérations sociales et écologiques: un postulat veut faciliter la vie en camping à l'année dans le canton de Vaud. Il est soutenu par une quarantaine de députés, surtout à gauche et plusieurs Vert'libéraux, deux PLR et un UDC.

Des députés vaudois veulent légaliser la résidence principale dans les campings du canton (photo symbolique).
Des députés vaudois veulent légaliser la résidence principale dans les campings du canton (photo symbolique).
ATS

Il a été renvoyé en commission pour examen. Intitulé «Vivre en camping à l'année... aussi pour les Vaudois», le texte déposé mardi au Grand Conseil par l'élu socialiste Laurent Balsinger demande au Conseil d'Etat d'étudier ce phénomène de société qu'est la vie en camping à l'année, en analysant notamment les motivations, problématiques, risques et avantages de ce mode de vie.

Le gouvernement devra aussi fournir un rapport sur l'opportunité d'adapter la législation pour légaliser ce mode de vie, ainsi que sur la possibilité de soutenir les campings concernés pour gérer cette situation à l'année et favoriser la mixité des usages du camping.

Comme d'autres cantons

Le postulant a fait le constat que «de plus en plus de Vaudois prennent la décision, par choix ou par nécessité, de vivre dans un camping à l'année». Il affirme que la législation actuelle est «dépassée» et qu'il est temps d'opter pour une légalisation de la résidence principale dans les campings, conformément avec d'autres cantons, tels que Genève, Valais, Fribourg et Neuchâtel.

La pénurie persistante de logements dans le canton de Vaud nécessite une réévaluation des options d'hébergement, argumente encore M. Balsinger. La légalisation de la résidence principale en zone de caravaning pourrait offrir une solution temporaire et abordable pour les personnes touchées par cette crise du logement, estime-t-il.

Le socialiste avance aussi le fait qu'actuellement, les résidents permanents des campings ne peuvent pas déduire leur loyer, ce qui constitue une inégalité fiscale. La légalisation permettrait de régulariser cette situation et d'assurer une équité fiscale pour tous les citoyens, selon lui.

Solution abordable contre la précarisation

Il relève également des contraintes et complications administratives. Les règles actuelles obligent par exemple les habitants des campings à s'inscrire ailleurs pour des services tels que l'éducation de leurs enfants. Autre exemple: elles rendent difficile l'accès à certaines prestations sociales surtout pour ceux qui ont leur adresse dans une autre commune ou canton.

Il cite enfin un impact social, des personnes trouvant actuellement une solution abordable dans les campings contribuent ainsi à éviter la précarisation. Et un aspect écologique: vivre dans un espace plus petit peut contribuer à une empreinte écologique réduite, favorisant ainsi un mode de vie plus durable et respectueux de l'environnement.

sj, ats