Genève Police judiciaire: un rapport critique certaines méthodes

A Genève, un rapport de la commission de contrôle de gestion du Grand Conseil rendu public mardi critique des pratiques de la police judiciaire lors d'arrestations et d'interrogatoires. Le rapport se fonde sur l'interpellation humiliante d'un élu en 2019.

Simon Brandt, alors député PLR, avait été arrêté, menotté, mis à nu et fouillé. Il était soupçonné à tort d'avoir consulté la main courante de la police en profitant de son poste d'analyste au sein de l'institution.

La commission relève notamment une erreur dans «cette mise en accusation hâtive» qui a eu des «conséquences dramatiques sur la carrière politique et sur la santé de la victime». Elle dénonce les refus d'être auditionnés de plusieurs protagonistes de cette affaire qui fait encore l'objet d'un recours au Tribunal fédéral.

Le rapport épingle la police judiciaire, le procureur général Olivier Jornot et le conseiller d'Etat Mauro Poggia. Il contient neuf recommandations, dont la mise en place d'enregistrements audios lors des fouilles et auditions.