Nombreuses manifs en Suisse Fête du travail: «Baisser les primes, augmenter les salaires»

ro, ats

1.5.2024 - 07:15

Cortèges et manifestations sont prévus dans toute la Suisse ce mercredi à l'occasion de la Fête du travail. L'Union syndicale suisse (USS) réclame «une refonte de la politique des salaires et des revenus» pour que «les personnes qui doivent travailler dur au quotidien s’en sortent financièrement».

1.5.2024 - 07:15

«Après des années de profits et de dividendes records, il faut que les salaires augmentent pour tout le monde», exige la centrale syndicale. Elle rappelle que, même si le renchérissement a pu être compensé en majorité cette année, les salaires réels stagnent depuis 2016 et que la charge due aux primes d'assurance maladie est devenue trop lourde à porter.

Au total, une cinquantaine de manifestations, rassemblements et fêtes sont prévus à travers le pays, sous le mot d'ordre «Baisser les primes, augmenter les salaires».

Comme ici en 2023 à Lausanne (archives) une cinquantaine de manifestations, rassemblements et fêtes sont prévus à travers le pays, sous le mot d'ordre «Baisser les primes, augmenter les salaires».
Comme ici en 2023 à Lausanne (archives) une cinquantaine de manifestations, rassemblements et fêtes sont prévus à travers le pays, sous le mot d'ordre «Baisser les primes, augmenter les salaires».
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Dans ce contexte, l'USS estime que tous les salaires devraient se monter à 4500 francs par mois au minimum et que quiconque a fait un apprentissage devrait gagner au moins 5000 francs par mois. De telles hausses de salaires sont économiquement possibles, écrit-elle.

Travail.Suisse entend également se mobiliser pour des salaires plus élevés et pour l'égalité salariale. Mais la centrale syndicale entend aussi profiter de ce 1er mai pour rappeler que les acquis sociaux ont dû être obtenus de haute lutte et que la sécurité sociale et la protection du travail ne vont pas de soi.

Malgré un droit du travail très libéral, les interventions se multiplient au Parlement pour assouplir encore ce droit, selon la «tactique du salami», dénonce Travail.Suisse sur son site internet. Et le président du syndicat, Adrian Wütrich, d'avertir: «Nous ne lâcherons pas prise».

Le conseiller fédéral socialiste Beat Jans doit notamment prendre la parole sur la place fédérale à Berne, alors que sa collègue de parti Elisabeth Baume-Schneider se rendra à Thoune (BE). Le conseiller aux Etats Pierre-Yves Maillard (PS/VD), président de l'USS, sera quant à lui à Bienne et à Aarau.

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